Ce mercredi 1er juin dans la soirée, des inscriptions injurieuses ont été taguées sur les murs de deux piscines municipales de Grenoble. Selon la police, des "militantes qui revendiquent le port du burkini" ont été vues sur place "faisant ces tags". Gérald Darmanin et Laurent Wauquiez, opposés au burkini, sont directement ciblés.
"Burkinik Darmanin", "Burkinik les fachos" ou encore "C’est l’été, fuck Wauckiez" (sic)...
Ces tags injurieux ont été découverts ce mercredi 1er juin dans la soirée aux abords de deux piscines municipales de la ville, la piscine Jean Bron dans le quartier de Championnet et la piscine Bulle d’O située dans le quartier Chorrier-Berriat.
Selon la Direction départementale de la sécurité publique, "une cinquantaine de militantes qui revendiquent le port du burkini" ont été vues par des témoins en train de "faire des tags au pochoir sur les murs de la piscine Jean Bron" avant de se diriger "vers la piscine Bulle d'O".
Directement visés : Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur et Laurent Wauquiez, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, deux responsables politiques ouvertement opposés au port du burkini.
"Ces tags ne m'impressionnent pas. Je continuerai à défendre les valeurs de notre pays contre ces militants de l'islamisme. Rien ne nous fera reculer", a réagi ce jeudi matin Laurent Wauquiez sur Twitter.
Pour le moment, la ville de Grenoble n'a pas souhaité réagir à ces dégradations de bâtiments municipaux. Ce jeudi en fin de matinée, les tags présents aux abords de la piscine Jean Bron avait été effacés, a constaté un journaliste de France 3 Alpes.
Il y a deux semaines, après l'adoption par le conseil municipal de Grenoble de la délibération autorisant le port du burkini dans les piscines de ville, Laurent Wauquiez avait annoncé suspendre toutes les subventions de la région à la municipalité de Grenoble.
Gérald Darmanin s’était quant à lui félicité de la décision du tribunal administratif de Grenoble suspendre cette délibération le 25 mai dernier.
Ces dégradations interviennent alors que la ville de Grenoble doit faire appel de cette décision et déposer dans les prochaines heures un recours devant le Conseil d’Etat.
Une fois ce recours déposé, le Conseil d’Etat - plus haute juridiction administrative en France - disposera de 48 heures pour statuer et rendre une décision définitive.