Chirurgien grenoblois suspendu : une enquête ouverte pour homicide involontaire

Noël Jacquier est décédé le 4 novembre 2017, deux mois après une opération du dos. Plusieurs expertises mettent en cause sa prise en charge médicale. Les proches de la victime s'interrogent aussi sur la responsabilité de la clinique.

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Un nouveau cap est franchi dans l'affaire du chirurgien orthopédiste grenoblois suspecté d'opérations abusives. On apprend aujourd'hui que le parquet de Grenoble a délivré un réquisitoire supplétif pour homicide involontaire le 24 juin dernier. Soit 6 jours après l'ouverture d'une enquête pour blessures involontaires concernant 27 patients. La justice cherche à détérminer l'éventuelle responsabilité du médecin dans la mort de Noël Jacquier.

Opéré du dos par le docteur V. en septembre 2017, Noël Jacquier avait dû être amputé de la jambe droite après l'intervention. Il décédera 57 jours plus tard des suites d'une infection généralisée à l'age de 73 ans. Expertises à l'appui, ses proches estiment que cette opération n'était pas justifiée. Ils se sont signalés auprès du parquet au mois de juin dernier.

Le 30 octobre, l'épouse et les deux enfants de la victime se sont constitués parties civiles. Ils devraient être entendus prochainement par le juge d'instruction. Représentée par l'avocat Hervé Gerbi, la famille de Noël Jacquier réclame aussi des poursuites pour escroquerie contre le chirurgien et pour complicité contre la clinique où il officiait.

 A l'époque des faits, le docteur V. était déjà dans le collimateur de la CPAM et du Conseil de l'ordre des médecins. Depuis le 1er mai 2019, il est suspendu pour 3 ans, dont 18 mois avec sursis. Il a fait appel de cette sanction devant le Conseil d'Etat.

De son côté, l'avocat du médecin a tenu à préciser que son client n'était pas mis en examen. Me Bernard Boulloud critique des expertises effectuées "à charge" et "de manière non-contradictoire". Dans un communiqué, il dénonce un "lynchage médiatique inouï" contre son client.

 





 

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