Après les dégradations et les violences qui ont émaillé le centre-ville de Grenoble dans la nuit du 30 juin au 1ᵉʳ juillet 2023, la ville se prépare à vivre une nouvelle nuit d'émeutes. Des mesures de sécurité ont été renforcées et les effectifs de police doublés.
Alors que de vives tensions ont émaillé le centre-ville de Grenoble ce vendredi soir, avec plus d’une cinquantaine de magasins pillés, des dizaines de poubelles et de véhicules incendiés et du mobilier urbain dégradé, les services de l’État se préparent à vivre une nouvelle nuit d’émeutes et de violences et des mesures ont été prises afin de renforcer la sécurité.
Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a annoncé que "la présence des CRS sera "doublée à compter de ce jour à Grenoble, soit 80 au lieu de 40", ajoutant qu' "il pourra aussi être fait appel à des forces de sécurité intérieure basées dans la région, voire au Raid."
Limiter l’usage des trottinettes et des vélos
Les services de transport, dont la M’Tag, ont annoncé l’arrêt total de la circulation pour toute la soirée : "la circulation des bus et des tramways s’arrêtera à 18h ce samedi 1ᵉʳ juillet", peut-on lire sur le site.
Par ailleurs, alors qu'hier soir, de nombreux casseurs circulaient à motos dans le centre-ville, d'autres étaient sur des trottinettes électriques et des vélos électriques, il a donc été décidé d’en limiter leur utilisation. Ainsi, l’accès aux trottinettes électroniques et aux vélos en libre-service dans l’agglomération grenobloise a été bloqué.
Les commerçants se préparent
Du côté des commerçants du centre-ville, ciblés par les pillages, certains se barricadent et protègent leur vitre avec des plaques en bois. Alors que le centre commercial de Grand’Place et celui de caserne de Bonne ont baissé le rideau prématurément. Sur la devanture du Monoprix, une pancarte affiche : "fermeture anticipée en raison des évènements survenus dans la ville." Le cinéma Pathé-Chavant à Grenoble fermera ses portes ce soir à partir de 20h.
En Haute-Savoie, couvre-feu pour les mineurs
Ailleurs dans la région, d’autres communes ont pris les devants. À Rumilly, en Haute-Savoie, le maire, Christian Heison, a annoncé avoir pris un arrêté municipal "instituant un couvre-feu pour les mineurs non accompagnés à partir de 19 heures jusqu'à dimanche six heures". À Cluses, des concerts ont été annulés, à Annemasse, la fête du quartier a été annulée.