Eric Piolle, le maire (EELV) de Grenoble comparaîtra les 26 et 27 septembre devant le tribunal correctionnel de Valence, dans la Drôme, dans le cadre de l’enquête sur la fête des Tuiles. Dans cette affaire, il est soupçonné de favoritisme pour l’organisation de deux éditions, en 2015 et 2016.
Eric Piolle, le maire de Grenoble, comparaîtra les 26 et 27 septembre prochains devant le tribunal correctionnel de Valence, dans la Drôme dans le cadre de l’enquête sur la fête des Tuiles. Il est soupçonné de favoritisme pour l’organisation des éditions de 2015 et 2016.
La Chambre régionale des Comptes avait pointé, en 2018, des manquements aux règles de publicité et de mise en concurrence concernant l'organisation de "prestation artistique".
L’audience devait avoir lieu le 1er mars dernier, mais avait été décalée au deuxième semestre 2022, elle aura donc lieu les 26 et 27 septembre prochains.
L’opposition en partie civile
Dans cette affaire, le groupe d’opposition à la municipalité de Grenoble, porté par Alain Carignon, annonce se constituer partie civile : "Il s’agit pour nous d’empêcher un procès inéquitable, explique le groupe d’opposition dans un communiqué. Le maire de Grenoble bénéficie déjà d’un avocat pris en charge par la ville de Grenoble. Avec la désignation d’un adjoint au maire très proche de lui comme représentant de la partie civile, il bénéficie d’un second avocat en défense."
Car dans un communiqué datant du 28 septembre, la ville de Grenoble déclarait elle aussi se constituer partie civile. Pour le groupe d’opposition, le contribuable se retrouverait lésé deux fois : "une fois par la décision de consentir des marchés sans appel d’offres à une association qui avait facturé des collages d’affiches lors de sa campagne électorale, et une deuxième fois par le financement de deux avocats pour le défendre."
Rappel des faits
Pour rappel, une enquête avait été ouverte en 2018 pour des faits de favoritisme concernant deux éditions de la fête des Tuiles, celles de 2015 et 2016, après un signalement de la cour régionale des comptes. L'enquête visait à déterminer si l'association Fusées, proche de la majorité, avait été favorisée par la municipalité grenobloise pour organiser ces deux fêtes. Le maire s’était alors expliqué à l’époque et considérait qu’il s’agissait d’une "nouvelle attaque de ses adversaires politiques".
En juin dernier, Eric Piolle avait été placé en garde à vue dans le cadre de cette affaire. Mais l’édile avait été relâché sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre lui. L’enquête avait donc continué et l’affaire sera jugée par le tribunal correctionnel de Valence le 26 et 27 septembre prochains.