La société Go Sport France a été placée en redressement judiciaire, deux semaines après sa maison-mère, le distributeur d'articles sportifs Groupe Go Sport, selon un jugement du tribunal de commerce de Grenoble rendu public ce jeudi 2 février 2023.
"Une insuffisance d'actifs de 158 millions d'euros" a été constatée par le tribunal, selon le texte du jugement, daté du 1er février 2023. Cette insuffisance est "la conséquence de la dénonciation de la convention de trésorerie précédemment accordée par la société mère Groupe Go sport", a précisé le procureur adjoint François Touret de Coucy dans un communiqué.
Fragilisé par la situation de la maison mère
En effet, le 19 janvier dernier, la maison mère, le distributeur d’articles sportifs, a été placée en redressement judiciaire. Le tribunal de commerce a constaté l'état de cessation de paiements de la société : "Par un jugement solidement motivé, le tribunal (...) a constaté l'état de cessation des paiements de la société Groupe Go Sport et a ouvert une procédure en redressement judiciaire", avait annoncé le parquet de Grenoble dans un communiqué soulignant que la situation de Go Sport France, épargnée à l'époque par cette mesure, serait toutefois "impactée par celle de sa société-mère".
Fin décembre 2022, après une première audience, la justice avait donné à un juge enquêteur la mission de "faire un état précis de la situation financière" du groupe Go Sport et de sa filiale, avec l'aide de ses cabinets d'audit et de ses commissaires aux comptes.
Les représentants syndicaux et le comité social et économique central (CSEC) avaient questionné ces derniers mois la santé financière du groupe, s'alarmant notamment sur une remontée de 36 millions d'euros de trésorerie de Go Sport vers sa maison-mère, le groupe HPB.
Le parquet avait indiqué en janvier avoir ouvert une enquête pour "abus de bien social" concernant Go Sport après que "les commissaires aux comptes ont transmis plusieurs révélations de faits délictueux".
Ces décisions judiciaires interviennent quelques semaines après la liquidation de Camaïeu - qui appartenait au même groupe (Hermione, People & Brands), branche distribution de la Financière immobilière bordelaise (FIB), un fonds d'investissement de l'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon.
Avec AFP