Grenoble : les questions environnementales au cœur du débat des municipales

Les questions environnementales sont au cœur du débat des élections municipales à Grenoble. Face au maire sortant écologiste Eric Piolle, les listes rivalisent de propositions toutes plus vertes les unes que les autres.

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Un sondage Odoxa-CGI mené pour France info, France Bleu et Le Dauphiné libéré en octobre dernier, a permis de déterminer les quatre principaux candidats aux élections municipales de Grenoble qui auront lieu en mars prochain. Le maire sortant Éric Piolle (EELV avec LFI) serait largement en tête des intentions de vote au premier tour. Derrière lui, la liste divers droite menée par Alain Carignon puis la liste LREM d'Emilie Chalas. En quatrième position, arrive la liste PS, qui, nous l'avons appris il y a tout juste une semaine, aura à sa tête Olivier Noblecourt. 

Tous semblent vouloir rivaliser avec la politique environnementale d'Éric Piolle, bien connu pour son engagement dans ce domaine. En effet, un classement réalisé en décembre dernier par plusieurs organisations dont Greenpeace plaçait Grenoble en deuxième position parmi les villes françaises qui font le plus d'efforts en matière d'environnement. 

Le sondage Odoxa-CGI met en évidence le fait que l'environnement fait partie des préoccupations majeures des Grenoblois. En effet 49 % d'entre eux citent cette thématique parmi leurs trois principales préoccupations. Pour les électeurs d'Eric Piolle, elle se trouve en première position (78%), pour les électeurs de LREM elle arrive en 3e position (43%) et en 4e position pour les électeurs de la droite (31 %). Il faut dire que la capitale des Alpes est connue pour être particulièrement touchée par la pollution, notamment atmosphérique. 
 

Plus vert que vert

Même si, à ce jour les programmes sont encore flous, les quatre principaux candidats mettent en avant l'environnement comme un sujet phare de leur campagne. Émilie Chalas promet, si elle est élue, de planter 50 000 arbres et de créer six nouveaux parcs. Elle propose aussi d'autres solutions : se servir de l'eau par exemple. "L'eau est à 60 centimètre en-dessous de nos pieds. Faisons de l'eau un atout pour Grenoble, soumet-elle. Des miroirs d'eau avec des fontaines, avec des aqueducs qui courent le long des rues pour rafraîchir la ville, considérablement."
  La société civile et Alain Carignon s'engagent de leur côté "à stopper la ”bétonisation” folle de Grenoble, à sanctuariser et développer les espaces verts, à faire baisser la pollution".

Magali Féret, soutien d'Alain Carignon met aussi en avant l'éducation des enfants en disant vouloir créer une ferme pédagogique et un musée de l'écologie. "Dès la petite enfance, on devrait renforcer l'éducation au développement durable".

En matière de transports, Alain Carignon et ses soutiens promettent la construction de nouvelles lignes de tramway et la création d'un transport monorail à propulsion solaire et électrique et proposent la création d'un téléphérique entre Grenoble et Chamrousse. "900 mètres de ligne de tram en 6 ans, c'est bien trop peu", déclare Magali Féret en faisant référence à la politique d'Éric Piolle. 
 
Olivier Noblecourt se dit lui aussi très sensible à ces questions. "Il faut agir sur tous les leviers, il faut planter des arbres bien évidement, il faut agir sur les mobilités, sur la construction et il faut surtout avoir un projet qui soit cohérent et qui intègre la transition écologique dans l'ensemble des éléments de notre vie quotidienne", déclarait-il hier soir sur le plateau de France 3. Je pense par exemple à l'alimentation. Le fait de manger et de produire local, le recyclage aussi dans nos modes de consommation." Le projet du collectif "Grenoble Nouvel air" va d'ailleurs être finalisé sous l'autorité Patrick Criqui, scientifique et membre du GIEC

Face à toutes ces annonces, Nicolas Kada, soutien d'Éric Piolle, semble assez sceptique. "Il y a une vraie surenchère. On voit bien que les candidats divers qui émergent remettent à chaque fois une pièce dans la machine en disant "je suis plus écolo que la maire sortant", considère-t-il. Or si on regarde ce qui se fait au niveau national par certains candidats ou en tout cas par certains partis politiques qui investissent des candidats, on voit bien que les actes ne suivent pas les paroles."
 

La question délicate de la voiture en ville

La France fait actuellement l'objet d'une procédure judiciaire de l'Union européenne pour dépassement des normes en matière de pollution de l'air, causée notamment par les émissions dues au transport routier. Dans le classement de Greenpeace, le réseau action climat (RAC) et l'Unicef France, seule Paris a été notée "en bonne voie" sur les deux thématiques "sortie des véhicules polluants" et "réduction de la place de la voiture", Grenoble l'étant pour la seconde.
 
Sur ce point l'objectif d'Éric Piolle est clair : il veut réduire la place de la voiture en ville et favoriser celle des mobilités douces. Poursuivre et amplifier les réalisations de l'actuelle majorité est en somme l'engagement de "Grenoble en commun" et d'Éric Piolle. En effet, le maire sortant a réalisé de nombreux aménagements : il a par exemple été le premier à mettre en place la limitation à 30 km/h, c'est aussi sous son mandat qu'avaient été créées des autoroutes à vélo et que la ligne du Tram A a été étendue. 
  
Pour le moment, les autres candidats sont plus frileux face à la question de la place de la voiture, qui ne fait pas consensus parmi les électeurs. En effet, la politique d'Éric Piolle visant à réduire ce moyen de transport n'a pas toujours été vue d'un bon œil par tous les Grenoblois. Certains commerçants notamment sont inquiets des répercussions économiques que pourraient avoir ces aménagements sur leurs boutiques. Selon Magali Féret,"On ne peut pas dire aux gens de mettre la voiture sur une blacklist."
 
 
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