Plus d’un mois après les révélations incriminant l’abbé Pierre de plusieurs faits de violences sexuelles, le diocèse de Grenoble-Vienne vient d’annoncer l’ouverture sans délai de toutes ses archives aux personnes habilitées. En août dernier, une lettre dénonçant des faits de violence avait été découverte dans ces archives.
L'évêque du diocèse de Grenoble-Vienne, Monseigneur Jean-Marc Eychenne, vient d’annoncer par le biais d’un communiqué de presse l’ouverture sans délai de toutes ses archives concernant l’abbé Pierre. Cette annonce fait suite à une décision prise au niveau national par la Conférence des évêques de France (CEF).
"En cohérence avec la décision annoncée ce jeudi 12 septembre par la Conférence des évêques de France, et afin de permettre de faire toute la lumière à la suite des graves révélations au sujet de l'abbé Pierre, Mgr Jean-Marc Eychenne, évêque du diocèse de Grenoble-Vienne, prend la décision à son tour de lever exceptionnellement le délai de communicabilité des archives diocésaines concernant l'abbé Pierre", peut-on lire dans ce communiqué.
En août dernier, une lettre datant de plusieurs dizaines d’années avait été retrouvée par le diocèse de Grenoble-Vienne dans ses archives. Cette lettre relatait des faits d’agressions sexuelles commises par l’abbé Pierre.
Un délai de 75 ans
Désormais, les archives concernant l’abbé Pierre seront consultables par toutes les personnes habilitées, "les chercheurs, membres de la Commission d'experts annoncée par Emmaüs et les journalistes enquêtant sur l'abbé Pierre", précise le communiqué du diocèse. Sans cette dérogation, les archives n'auraient pas été consultables avant 75 ans après sa mort, soit en 2082.
L'homme d'Eglise est depuis juillet visé par des accusations de violences sexuelles. Début septembre, de nouveaux témoignages ont relaté des faits pouvant, pour certains, s'apparenter à des viols ou concernant des mineures.