Meurtre de Maëlys : la dernière expertise psychiatrique de Lelandais maintenue au dossier

Une expertise psychiatrique de Nordahl Lelandais, contestée par son avocat, sera maintenue dans le dossier sur le meurtre de la petite Maëlys. La défense contestait l'impartialité de l'expert psychiatre.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble a rejeté, mardi 27 avril, une requête en nullité d'une expertise psychiatrique de Nordahl Lelandais. Cette pièce restera donc dans le dossier sur le meurtre de la petite Maëlys survenu à l'été 2017.

Cette décision intervient à moins d'une semaine du début du procès de Nordahl Lelandais dans une autre affaire, le meurtre du caporal Arthur Noyer, mort en avril 2017 en Savoie. Il doit avoir lieu du 3 au 12 mai devant la cour d'assises de Chambéry.

Dans la requête rejetée mardi, Alain Jakubowicz, l'avocat de Nordahl Lelandais, contestait l'impartialité d'un expert saisi pour mener la dernière expertise psychiatrique de son client. Expertise qui avait été réalisée à la demande de l'avocat après le feu vert accordé le 26 novembre par la chambre de l'instruction, passant outre le refus des deux juges d'instruction chargés du dossier.

 

"Personnalité antisociale"

Selon Me Jakubowicz, le psychiatre qui l'a réalisée, Paul Bensussan, aurait dû se déclarer incompétent à intervenir dans le cadre de cette expertise en raison de sa participation, le 30 mars 2018 sur France 5, à une émission de "C dans l'air" consacrée à son client au lendemain de ses aveux dans l'affaire Arthur Noyer.

Versé en décembre au dossier Maëlys, le rapport avance notamment que Nordahl Lelandais n'était pas atteint, au moment du meurtre de Maëlys, d'un "trouble psychique ayant aboli ou même altéré son discernement ou le contrôle de ses actes".

Les deux experts cosaisis affirment également que l'ancien maître-chien présente un "état dangereux au sens psychiatrique" et que sa "personnalité antisociale", soumise à "des addictions" et à un "trouble du contrôle des impulsions sexuelles", se caractérise par une "propension au passage à l'acte agressif". Contacté par l'AFP lundi, Me Jakubowicz avait par avance indiqué ne pas vouloir réagir. Les parties ont cinq jours pour se pouvoir en cassation.

 

Un procès début 2022

Un éventuel pourvoi en cassation de Nordahl Lelandais "suspendrait de fait" le rendu d'une possible ordonnance de mise en accusation par deux juges d'instruction de l'ancien maître-chien devant les assises de l'Isère. Il n'est en effet pas envisageable "qu'elle puisse contenir des éléments qui pourraient faire l'objet d'une cassation", indique une source proche du dossier à l'AFP.

Le 19 mars, le parquet de Grenoble a requis le renvoi de Nordahl Lelandais devant les assises de l'Isère pour l'enlèvement, la séquestration et le meurtre de Maëlys en août 2017 lors d'un mariage dans la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin (Isère).

Le ministère public a également requis le renvoi du trentenaire devant la juridiction iséroise pour des agressions sexuelles sur trois jeunes cousines et l'enregistrement d'images pédopornographiques. Selon une source judiciaire, le procès du meurtrier présumé de Maëlys pourrait avoir lieu "au cours du premier trimestre 2022".

 

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