Opération burkini à Grenoble : "Il faut être ferme" avec les règles des piscines publiques, selon Edouard Philippe

Le Premier ministre Edouard Philippe a estimé, vendredi 28 juin, que le règlement intérieur des piscines publiques devait être "fermement" appliqué, réagissant à l'opération coup de poing menée par des nageuses en burkini dans la piscine Jean-Bron de Grenoble.

"Aucune conviction religieuse" ne peut être prise en compte pour déroger aux règles des piscines publiques, a martelé le Premier ministre Edouard Philippe ce vendredi 28 juin. Dans un direct sur Facebook où il répondait aux questions des internautes, il est revenu sur l'opération coup de poing menée par une dizaine de nageuses en burkini dans une piscine à Grenoble, dimanche.

"On sait que si on ne respecte pas cette règle, les choses peuvent vite déraper, a encore déclaré le chef du gouvernement. Donc la faire respecter, la faire respecter strictement est un impératif républicain sur lequel, je crois, il ne faut pas barguigner". Dans les piscines publiques, "il y a des règles sur les tenues qui sont celles qui doivent être utilisées pour venir se baigner. Et aucune conviction religieuse ne peut venir faire obstacle au respect de ces règles, il faut être ferme avec ses règles", a-t-il insisté.
 
Les femmes à l'origine de cette action de "désobéissance civile", accompagnées de bénévoles du collectif Alliance citoyenne, revendiquent le droit de se baigner avec ce maillot de bain couvrant, mais interdit. Mais pour Philippe, cette fermeté doit prévaloir "pas du tout parce qu'on serait contre telle ou telle religion ou contre la religion en général", mais parce que la loi "doit garantir la stricte neutralité. C'est notre conception de la République, c'est la façon dont on nous avons choisi de vivre dans notre pays", a-t-il déclaré, rejoignant les propos de Nicole Belloubet, en visite en Isère vendredi.
 
"Ce qui importe, c'est que lorsqu'il y a des règlements intérieurs qui s'imposent, ils soient respectés par tous. C'est la condition minimale du vivre ensemble", avait déclaré la ministre de la Justice, réagissant à cette polémique, la deuxième en un mois à Grenoble, qui a relancé le débat au niveau national.

 
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