Témoignages. Attaque d'un fourgon blindé à Grenoble : "J'ai cru que c'était un attentat", de nombreux témoins sous le choc

Publié le Écrit par Marie Joan et Antonin Blanc
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Un fourgon blindé a été attaqué ce jeudi matin dans le centre-ville de Grenoble, sous les yeux de nombreux témoins. Deux personnes ont été légèrement blessées dans un accident de voiture lié à cette attaque. Les assaillants sont toujours en fuite et activement recherchés.

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Un fourgon blindé a été attaqué à l'arme lourde ce jeudi 10 octobre, dans la matinée, dans le centre-ville de Grenoble au niveau du croisement entre le cours Jean-Jaurès et le cours Berriat. Des coups de feu ont été échangés entre les auteurs de l'attaque et les convoyeurs. Les braqueurs ont pris la fuite.

Il n'y aurait eu que deux blessés légers "touchés par des éclats de verre" à la suite d'accidents de la route "provoqués par l'événement", selon le procureur de Grenoble, Eric Vaillant. Sur place, de nombreuses personnes ont assisté à cette attaque.

Une "scène de guerre"

Michael était au volant, à seulement une voiture du fourgon blindé, quand les faits se sont produits. Sa femme était présente, tout comme ses enfants. Il a compris ce qu'il se passait lorsque le véhicule des convoyeurs a reculé, emboutissant d'autres voitures avant de réussir à s'échapper sur le cours Jean-Jaurès.

"On a vu à des hommes armés en face de nous. Ma chérie s'est mise sur notre fille, allongée sur les sièges arrière et moi, je me suis couché au-dessus du siège bébé. On voulait les protéger s’il y avait des balles perdues", raconte-t-il avec émotion à France 3 Alpes. "On a eu peur pour les enfants", dit-il, les larmes aux yeux.

À ce moment-là, dans la rue, "c'était la panique". "Tout le monde commençait à courir dans tous les sens quand les coups se sont répétés", raconte Yanni, un vendeur qui a vu toute la scène. Plusieurs commerçants, dont Yanni, ont accueilli des passants et fermé boutique pour se protéger.

À 10 heures du matin, dans Grenoble, on ne s’attend pas à voir ça, une scène de guerre. On peut s'estimer heureux qu'il n'y ait pas eu de blessé.

Stéphane Albert, co-gérant du restaurant Basilic&Co

"J'ai cru que c'était un attentat"

Stéphane Albert, co-gérant du restaurant Basilic&Co, a reçu dans sa façade ce qui ressemble à un impact de balle.

Il raconte : "Ce qui m’a d’abord interpellé, c’est le bruit. Je me suis approché de ma baie vitrée et là, j'ai vu qu'il y avait un accident. Le camion convoyeur a reculé et est parti en trombe en dérapant pour se sortir de la situation. Un homme a mis le feu à la camionnette blanche et est monté dans un 4X4. Ils ont poursuivi le camion et l'ont pris en chasse. Il y a eu au moins une trentaine de tirs."

J'ai cru qu'il y avait un attentat. J'ai eu peur sur le moment, mon cœur s'est accéléré.

Thomas, vendeur dans un commerce

De l'autre côté de la rue, une automobiliste interrogée par France 3, qui était sur le cours Berriat, a elle aussi d'abord cru qu'il s'agissait d'un accident de la route. Elle a compris ce qui se passait quand les voitures devant elles ont commencé "à reculer de peur" sur son véhicule. Les détonations ont suivi.

"J'ai tourné la tête sur le côté, j'ai vu les gens fuir et j'ai imaginé le pire, rapporte-t-elle encore sous le choc. Je suis partie de ma voiture, j'ai laissé la portière ouverte, mon portable, mon sac à main. Je suis partie en courant et je me suis réfugiée dans un magasin." Les braqueurs sont toujours en fuite et activement recherchés par les forces de l'ordre. 

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