L'Isérois Pierre Martinet, connu partout en France comme le "traiteur intraitable" lors des nombreuses publicités télévisées qui ont forgé son image de marque depuis 1968, cherche à vendre son entreprise. Son groupe compte aujourd'hui plus de 700 salariés.
"Le traiteur intraitable", slogan scandé dans toutes les publicités de l'entreprise, a façonné l'image de Pierre Martinet dans toute la France. Depuis la création de sa marque en 1968, l'entrepreneur isérois de Saint-Quentin-Fallavier a constitué au fil des années un groupe de plus de 700 salariés et 200 millions d'euros de chiffres d'affaires annuels.
À 77 ans, Pierre Martinet veut tirer sa révérence. Son entreprise devrait être cédée, dans les prochains mois, à un autre groupe.
"Success story" d'une petite entreprise
Passée d'une petite boucherie à une grande entreprise de salades composées, la "sucess story" de la firme Pierre Martinet est sur le point d'écrire un nouveau chapitre. Le traiteur à l'accent rocailleux souhaite vendre sa marque pour la faire perdurer. "C'est émouvant, j'ai des cadres qui sont là depuis plus de 30, voire 40 ans", relate Pierre Martinet.
Reportage d'archives réalisé en 2019 sur le succès de Pierre Martinet :
Des "négociations exclusives" avec le groupe LDC
Avant de vendre, il a d'abord envisagé la transmission à sa fille de 24 ans. "Je suis beaucoup trop jeune pour reprendre la direction générale, on a pensé prendre un directeur général pour que je sois formée pendant cinq à dix ans et, par la suite, diriger l'empire que mon papa a créé. Ça aurait sûrement été le meilleur schéma", explique Selin Martinet, qui assiste déjà son père dans les domaines de l’export et du marketing.
Cette option semble appartenir au passé, faute d'avoir trouvé le bon profil. Aujourd'hui, Pierre Martinet est en négociation exclusive avec le groupe agroalimentaire LDC. La structure "familiale" et les valeurs du groupe rassurent la famille Martinet. Rien n'est encore signé, mais si cette vente aboutit, le directeur de l'entreprise veut assurer une transition en douceur : "On ne signera pas avant la fin de l’année, je resterai au moins six mois, et je resterai au conseil d’administration", conclut le "traiteur intraitable".