Les stations de ski des Alpes du Nord ouvriront leurs portes à partir de la mi-novembre. Le secteur du tourisme enregistre une hausse des réservations par rapport à l'année dernière, avec un pic de fréquentation pour certaines semaines très prisées des visiteurs.
Les vacances de la Toussaint démarrent ce week-end, mais certains ont déjà les yeux rivés sur les congés d'hiver. Selon une étude du cabinet G2A, spécialisé en économie touristique, trois Français sur dix comptent partir en vacances cet hiver, comme l'an passé. Les massifs alpins demeurent la première destination des voyageurs pour cette période. Dans les stations des Alpes du Nord, l'emballement se fait déjà ressentir.
"Je suis au bureau et le téléphone n'arrête pas de sonner", sourit Xavier Perrier Michon, directeur de l'école du ski français (ESF) de l'Alpe d'Huez. Tous les jours, le centre reçoit des dizaines d'appels. La station iséroise est l'une des premières, dans les Alpes du Nord, à rouvrir ses portes au public, le 30 novembre prochain. "On sent un engouement pour la saison à venir, dans la continuité de l'hiver passé."
"On refuse beaucoup de clients d'une année sur l'autre"
Une tendance post-Covid, liée à l'intérêt porté à la montagne par des publics très variés : Français, étrangers, habitués ou nouveaux venus ne veulent pas manquer le coche. "Les gens réservent beaucoup plus tôt qu'avant, parce qu’ils veulent être sûrs d’avoir une place. À l'Alpe d'Huez, nos cours sont limités à dix élèves. On se retrouve vite complets. Aujourd'hui, on a facilement 15 % de réservation sur le total d'un hiver. C'est énorme : on a un mois et demi d’écart avec les années passées."
Même son de cloche à l'hôtel Yule de Val d'Isère, en Savoie. La station accueillera ses premiers visiteurs à partir du 23 novembre. "On refuse beaucoup de clients d'une année sur l'autre. Ils ont de plus en plus conscience qu'il faut s'y prendre à l'avance pour avoir une place", indique Elsa Perrin, responsable des réservations de l'établissement.
Certaines semaines sont très prisées des vacanciers. Notamment celle entre Noël et le Nouvel An. "Sur cette période, il ne nous reste plus qu'une chambre sur quarante. En février, pour la première semaine de vacances des Parisiens, il n'y a plus que quatre chambres disponibles."
Les récentes annonces, concernant l'avenir des stations de Notre-Dame-du-Pré (Savoie) et de l'Alpe du Grand Serre (Isère) n'ont pas entaché ce pic de réservation. "Certains clients sont conscients du manque de neige par endroits, notamment en basse et moyenne altitude, poursuit Elsa Perrin. Ils se disent qu'il faut en profiter sans trop tarder."