Domaines skiables de France, chambre professionnelle des opérateurs des stations de ski, a révélé, début octobre, un bilan définitif de l'hiver 2022/2023. Une saison marquée par une baisse de fréquentation due, notamment, au manque de neige et au coût de l'énergie.
Alors que plusieurs stations de ski se préparent doucement à rentrer dans la saison hivernale, Domaines skiables de France, chambre professionnelle du secteur, a tiré un bilan définitif de son dernier hiver en ce début du mois d'octobre.
"Pour la saison d’hiver 2022/2023, la fréquentation des domaines skiables a très bien résisté au global avec un recul de seulement 5 % par rapport à la saison passée", explique un document des Domaines skiables de France.
Plusieurs explications sont avancées, dont un calendrier scolaire peu favorable et un contexte social et économique difficile. Mais la principale raison affichée est le manque de neige qui a marqué les Alpes au cours du dernier exercice.
Manque de neige et facture d'électricité
Pour plusieurs météorologues, le mois de février dernier a rappelé, à quelques détails près, l'hiver 1963-1964. "On notera que la météo a été particulièrement difficile au démarrage de la saison, avec par la suite un déficit de précipitations, qui a entraîné un manque d’enneigement sur certains massifs. Le déficit d’enneigement à la fin du mois de février avait atteint un record quasi-absolu sur tous les massifs à l’exception des Alpes du Sud selon Météo France", précisent les professionnels du secteur qui notent "une baisse de fréquentation plus importante" pour les stations de basse altitude.
Autre point noir au tableau : le coût de l'énergie qui a explosé ces derniers mois. "Si la fréquentation résiste bien au niveau national et que les recettes billetteries restent stables pour s’établir à 1,6 milliard d’euros, les charges (énergie, salaires, investissements) ont augmenté de façon spectaculaire. Dans certains domaines skiables, les factures d’électricité ont été multipliées par 5 voire 10 notamment pour tous ceux qui n’ont pas pu renégocier leurs contrats avant l’automne 2022", peut-on également lire dans ce document.
51 millions de journées
Malgré ces difficultés, les stations de ski françaises sont restées au deuxième rang mondial en termes de journées de ski. Elles comptabilisent près de 51 millions de journées achetées, notamment grâce au retour des touristes étrangers après les restrictions sanitaires de 2021.
La France se classe ainsi devant l'Autriche, l'Italie et la Suisse, mais loin derrière les Etats-Unis avec 64,7 millions de journées skieurs (chiffres de la NSAA).