C'est le plein boom des vendanges et les conditions sont optimales. Le cru 2018 s'avère excellent, notamment du côté de Saint-Chef, où le vigneron Nicolas Gonin redonne vie aux cépages locaux oubliés.
Persan, Altesse, Verdesse, Jacquère, Viognier, Persan, Mondeuse, Mècle... autant de noms inconnus du grand public, autant de cépages qui garnissaient jadis les coteaux du Nord-Isère.Ils renaissent aujourd'hui dans la propriété de Nicolas Gonin, vigneron et oenologue formé à Beaune, diplômé par la faculté de Dijon, installé depuis 2005 à Saint-Chef, le fief du célèbre écrivain Frédéric Dard, un expert ès pinard.
Intervenant : Nicolas Gonin
Viticulteur-Oenologue
Reportage : C. Deville, G. Lespinasse, P. Caillat
Nicolas Gonin s'est pris de passion pour ces cépages patrimoniaux, dont les caractéristiques sont optimales à la limite Nord de leur terroir.
Après une vendange 2017 gelée à 70%, le cru 2018 s'annonce comme la meilleure des 14 vendanges de Nicolas Gonin depuis son installation.
La récompense d'un lourd investissement, et d'une stratégie, puisque ses vins correspondent à une évolution du goût des consommateurs : typicité et culture bio.
Avec moins d'alcool mais plus de saveurs, la viticulture semble avoir bel et bien amorcé sa révolution.
Comme l'écrivait si bien Frédéric Dard, l'auteur de san Antonio : "Ce petit pinard est joyeux comme une ronde d'enfants !"