Deux ans après la mort d'un jeune à Vienne (Isère), fauché par un train après un contrôle de police, un comité "Vérité et Justice pour Joail" appelle à manifester samedi pour protester contre le classement judiciaire de l'affaire.
Le 21 novembre 2017, Joail Zerroukhi, 19 ans, était contrôlé par des policiers municipaux qui lui reprochaient de conduire un quad non immatriculé. Une altercation éclatait un peu plus tard autour du véhicule tombé en panne, sur laquelle les versions divergent.
Information judiciaire classée sans suite
Le jeune homme prenait la fuite à pied, pour échapper aux policiers selon eux, par crainte de violences selon des témoins de la scène et les proches de la victime. Il s'engageait alors sur une voie ferrée et était percuté mortellement par un TER.
Son décès avait engendré plusieurs nuits de violences à Vienne et alentour. Dans la foulée, le parquet de Vienne ouvrait une information judiciaire pour éclaircir les circonstances du décès, procédure classée sans suite à la fin août 2019.
Marche deux ans après
L'avocat de la famille de la victime, Me Gilles Devers, a demandé depuis une copie du dossier d'instruction, aux fins de porter plainte avec constitution de partie civile, et l'autorisation de produire des pièces pénales dans une procédure administrative qu'il compte engager contre la ville de Vienne dont dépendent les policiers.
En attendant, une marche "Justice pour Joail" est organisée samedi à Vienne, deux ans après le drame. Dans un tract, ses organisateurs demandent "à la justice d'entreprendre une véritable enquête sur les circonstances de la mort de Joail, et que la responsabilité des agents soit établie".