Juliette Planche, candidate du Rassemblement national pour les élections départementales à Saint-Etienne (Loire), est suspendue pour avoir relayé des propos antisémites. Une information confirmée par Andréa Kotarac, candidat RN à la présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Elle portait les couleurs du Rassemblement national à Saint-Etienne (Loire) pour les élections départementales, mais Juliette Planche va être suspendue de participation à la campagne. La candidate a relayé des propos antisémites sur son compte Twitter.
Alerte ? ? Juliette Planche, candidate RN pour les régionales et départementales en AURA, a supprimé son compte Twitter en mai 2021. On y trouvait des retweet antisémite et des partages de publications de Jeune Nation, mouvement de tendance pétainiste. Ils ne changent pas. pic.twitter.com/fDDkxDLggX
— Thomas Portes (@Portes_Thomas) June 8, 2021
"Le 10 juin, le lendemain du jour où j'ai été averti, j'ai immédiatement saisi la commission de discipline du Rassemblement national" a déclaré à l'AFP Andréa Kotarac, candidat RN à la présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes "en évoquant des propos relayés par Juliette Planche qui pour moi n'étaient pas acceptables", confirmant ainsi une information de Mediapart, qui a révélé cette affaire.
Juliette Planche, en position éligible (6e) sur la liste régionale et candidate aux départementales dans la Loire, a selon Mediapart "relayé
sur son compte Twitter, ouvert en janvier et fermé le 31 mai, des propos antisémites et complotistes du compte du militant d'ultra droite Yvan Benedetti, récemment condamné pour provocation publique à la haine envers les juifs, en récidive".
Elle "ne peut pas être retirée des listes qui sont déposées, mais elle sera suspendue pour le reste de la campagne", a annoncé Andrea Kotarac, ancien membre de la France Insoumise devenu chef de file aux régionales du mouvement de Marine Le Pen.
"Evidemment qu'aujourd'hui, la menace, ce n'est pas les nazis" estime Andrea Kotarac
Andrea Kotarac juge que ces tweets n'étaient "en rapport ni avec (ses) valeurs", étant "petit-fils de résistant, ni avec celles de Marine Le Pen". Interviewé par France 3 Rhône-Alpes, il ajoute que "évidemment, le Rassemblement national n'est pas antisémite. Evidemment qu'aujourd'hui, la menace, ce n'est pas les nazis mais plutôt l'islamisme qui a fait 272 victimes dans notre pays."
Pour le cas de Juliette Planche, Andrea Kotarac assure avoir "suivi la procédure légale interne du parti pour faire en sorte qu'il prenne les mesures appropriées".
"La commission a adressé une convocation à l'intéressée", a-t-il poursuivi.
Selon un sondage France 3, le RN, placé à l'extrême-droite de l'échiquier politique, est crédité de 23% des intentions de vote en Auvergne-Rhône-Alpes, en 2e position derrière Laurent Wauquiez (37%), contre 19% un mois plus tôt.