Le numéro un de la bretelle française est installé depuis 77 ans dans l'agglomération Stéphanoise. Boyer TTE est un peu l'héritier d'une tradition industrielle textile, mais ce marché de niche aux allures surannées a pourtant séduit deux jeunes entrepreneurs qui ont repris l'entreprise il y a 3 ans.
Le numéro 1 de la bretelle française, Gérard Boyer TTE, est installé depuis 1946 à Villars dans l’agglomération stéphanoise.
9 employés, 1 million d’euros de chiffre d’affaire et deux patrons tout neufs : Cédric Granger et Stéphane Rovéra qui travaillaient auparavant à Activ Radio et TL7 (des médias ligériens) tous les deux tentés par l’aventure entrepreneuriale et séduits par le local, le savoir-faire et l'authenticité.
Une entreprise du patrimoine
"On fabrique 10 à 12 000 de paires de bretelle par mois. On peut parler d'un marché de niche, assez confidentiel mais qui est très stable en terme d'activité" explique Cédric Granger. Ici chaque paire est fabriquée à façon, à la main. 5 minutes suffisent avec le savoir-faire des salariés.
"L'histoire de l'entreprise, son patrimoine et son savoir-faire nous ont vraiment séduits. On a tout de suite senti qu'il y a avait un potentiel et on s'est vite projeté dans cet univers-là".
Cédric Grangercodirigeant Gérard Boyer TTE
Des collections pour les grands rendez-vous
Florence Petit, couturière et expéditionnaire depuis 18 ans. Comme les autres personnels, elle était curieuse de voir comment les deux nouveaux patrons allaient s'en sortir. "Sur le coup, on a été inquiet puis on a connu les patrons et tout de suite ça s'est bien passé. Ce sont de bons patrons" conclut-elle.
Passation réussie donc, pour les nouveaux dirigeants qui apportent leur touche de fraicheur. "On s'est vraiment attaché à apprendre le métier pendant deux ans. On a lancé un site internet et ouvert une boutique fin 2022" explique Stéphane Rovéra.
Le chiffre d’affaire est en hausse de 10% et la satisfaction des clients conforte les nouveaux gérants dans leur choix. "On voit des personnes qui ont tout le temps le sourire".
Les clients viennent acheter quelque chose de local. Ils font travailler le tissu économique local et ont le sentiment d'offrir quelque chose de singulier.
Stéphane RovéraCodirigeant Gérard Boyer TTE
Le studio de création travaille sur les événements calendaires. Des bretelles ont été créées pour Noël. Les prochains rendez-vous seront la saint-Valentin avec une bretelle ornée de petits cœurs et la possibilité de les personnaliser par gravure des initiales ou d'un message, et la fête des pères. "On a une bretelle par occasion et par hobby. On a toutes les couleurs. On peut faire un millier de bretelles différents" précise Stéphane.
Prêt à porter, cadeau, ou tenues professionnelles, les bretelles restent finalement très attachées à nos habitudes vestimentaires.