Le Stéphanois Jean Mercier, le retraité qui avait aidé sa femme malade à mourir et qui avait été poursuivi en justice, est décédé dans la nuit de samedi à dimanche, dans le sud de la France. Son histoire était devenue un symbole pour les militants d'un changement de loi sur la fin de vie.
Le stéphanois Jean-Mercier s'est éteint ce week-end à l'âge de 91 ans. C'est le président de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD), Jean-Luc Romero, qui a fait part de la nouvelle sur les réseaux sociaux.
Jean-Luc Romero et l'association ADMD avaient soutenu le combat de Jean Mercier depuis le début.Après tant d’épreuves, #JeanMercier s’en est allé. Je pense à ses enfants. Je lui suis tant reconnaissant d’avoir transformé sa terrible épreuve en un combat collectif pour le droit à choisir le moment et la manière de mourir. L’@ADMDFRANCE qui l’a toujours soutenu lui doit tant. pic.twitter.com/Iw6ATHVDMB
— Jean-Luc Romero (@JeanLucRomero) 23 juin 2019
#JeanMercier est décédé. Poursuivi pour avoir dans un geste d’amour aidé son épouse malade qui voulait mourir, il avait accepté de devenir un symbole pour essayer de faire évoluer la loi sur la #FindeVie.
— ADMD - France (@ADMDFRANCE) 24 juin 2019
?? Réaction de @JeanLucRomero, Pdt #ADMD, au micro de @bleustetienne. pic.twitter.com/ZHsfTXpiYl
Condamné en 2015 et définitivement relaxé en 2017
L'affaire Jean Mercier avait défrayé la chronique. Il avait été poursuivi en justice pour avoir aidé son épouse Josiane à mourir en novembre 2011. Le retraité a été poursuivi en justice pour non-assistance à personne en danger. Son épouse était atteinte d'une maladie incurable. C'est lui qui lui avait donné un verre d'eau et les médicaments qui avaient provoqué son décès. Les faits s'étaient déroulés à Saint-Etienne.
En octobre 2015, le retraité avait été condamné par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne à un an de prison avec sursis. En novembre 2016, Jean Mercier avait été relaxé par la cour d'appel de Lyon. Un pourvoi en cassation du parquet avait suivi. En décembre 2017, la Cour de cassation avait confirmé l’arrêt de relaxe rendu l'année précédente par la cour d’appel de Lyon.