Le dispositif d'alerte suite à une menace jihadiste "précise" est maintenu à Genève à un niveau 3, sur une échelle maximale de 5.
"Pour l'instant, il n'y a aucun changement à la situation de sécurité", a dit Mme Emmanuelle Lo Verso, porte-parole du Département de sécurité de Genèvge. La police suisse recherchait jeudi au moins quatre personnes liées à la mouvance jihadiste à Genève, où la sécurité a été renforcée en réponse à une "menace terroriste", moins d'un mois après les attentats de Paris, et le niveau d'alerte porté à 3.
Le procureur général de la Confédération a annoncé dans un communiqué avoir ouvert mercredi une enquête pénale "sur la base d'une menace terroriste dans la région de Genève". "Le but principal est d'empêcher un évènement terroriste", avait expliqué le procureur.
Pas comparable à la situation à Bruxelles
Pierre Maudet, le chef du Département de sécurité de Genève a cependant tenu à rassurer. "Nous ne sommes pas dans le cas de figure de Bruxelles et on ne peut pas dire qu'un attentat a été déjoué ici jeudi", a-t-il déclaré au journal Le Temps. Après les attentats de Paris du 13 novembre, la capitale belge avait été soumise pendant quatre jours à une alerte de niveau maximal par crainte d'un attentat.Selon Le Temps, la Confédération a été alertée par les services de renseignement américains. Ils ont identifié trois cellules jihadistes à Toronto, à Chicago et à Genève. Une photo de quatre individus, brandissant un doigt, le signe de ralliement au groupe Etat Islamique a été transmise à tous les
policiers mercredi et diffusée dans la presse.
Fouille au siège européen de l'ONU
"On ne connaît pas leur nom, on ne sait pas d'où ils viennent, ils auraient des noms de guerre", révèle une source proche du dossier citée par Le Temps.Au siège européen des Nations unies, le Palais des Nations, fouillé et évacué dans la nuit de mercredi, l'alerte était aussi maintenue, mais le dispositif de
nombreux gardes de l'ONU armés de fusils automatiques était un peu allégé par rapport à celui de jeudi.
Une réunion sur la Syrie entre émissaire de l'ONU, vice-ministres américain et russe, prévue vendredi ne se tiendra pas au siège de l'ONU mais dans un lieu secret et aucune couverture médiatique n'aura lieu, ont annoncé jeudi les Nations unies. L'ambassade des Etats-Unis en Suisse a invité ses citoyens à la prudence. Elle les appelle à "rester vigilants à tout moment" et à "s'informer des nouvelles locales" avant de se déplacer.