Dans l'Ain, l'Ardèche, la Drôme, l'Isère et la Haute-Savoie, 25 communes ont été reconnues en état de catastrophe naturelle, ouvrant la voie à des indemnisations exceptionnelles pour les victimes. La nuit du samedi 15 juin, les intempéries avaient causé d'importants dégâts en Auvergne-Rhône-Alpes.
La liste des 25 communes concernées par l'état de catastrophe naturelle a été publiée par le ministère, vendredi 22 juin. Samedi, des orages aussi violents que brefs, accompagnés de grêle et de fortes bourrasques, ont frappé neuf départements en Auvergne-Rhône-Alpes, causant d'importants dégâts pour les particuliers comme les agriculteurs. Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture, avait annoncé qu'une vingtaine de communes bénéficierait de ce statut permettant de déclencher des indemnisations exceptionnelles pour les victimes de ces intempéries.
Cette liste concerne les communes touchées par des "inondations et coulées de boue" dans cinq départements de la région : l'Ain, l'Ardèche, la Drôme, l'Isère et la Haute-Savoie. Le département le plus touché est l'Ardèche avec onze communes reconnues en état de catastrophe naturelle : Fabras, Genestelle, Gluiras, Issamoulenc, Jaujac, Saint-Etienne-de-Serre, Saint-Joseph-des-Bancs, Saint-Michel-de-Chabrillanoux, Saint-Sauveur-de-Montagut, Silhac et Vernoux-en-Vivarais.
Vient ensuite la Drôme avec six communes citées dans l'arrêté : Bourg-de-Péage, Châtillon-Saint-Jean, Mours-Saint-Eusèbe, Parnans, Romans-sur-Isère et Granges-les-Beaumont. Trois communes ont été déclarées en état de catastrophe naturelle dans l'Ain (Dagneux, Lagnieu, Montluel), tout comme en Isère (Revel, Saint-Martin-d'Uriage, Vaulnaveys-le-Bas).
Passy, Taninges sont les deux communes retenues en Haute-Savoie. Dans ce département, une touriste allemande est décédée dans un camping, écrasée par un arbre tombé sur son camping-car. Et en Suisse, une plaisancière est morte noyée dans le lac Léman, prise par surprise par l'orage.
Dégâts majeurs pour l'agriculture
"Évidemment, nous répondrons par les moyens habituels de calamités et de dégrèvement de (taxes) sur le foncier, et avec des reports de cotisations (MSA, la sécurité sociale des agriculteurs, NDLR) pour faire face", avait également annoncé le ministre aux agriculteurs. Pour les professionnels du secteur, la facture devrait se chiffrer en "dizaines de millions d'euros".
Bémol : beaucoup ne sont pas assurés contre la grêle sur leurs récoltes risquent de ne pas être indemnisés, malgré la reconnaissance administrative de l'état de calamité agricole. "Le système actuel n'est pas à la hauteur", a répondu le ministre qui propose de "travailler" avec les organisations agricoles, le secteur bancaire et les parlementaires sur la mise en place d'un système "d'assurance récolte".