Faute de médecins intérimaires, les urgences d’Ambert dans le Puy-de-Dôme sont à l’arrêt depuis le 27 octobre. Pour sortir de l’impasse, Laurent Wauquiez est venu sur place ce mercredi 3 novembre, pour proposer une aide du Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes.
Les urgences de l'hôpital d'Ambert (Puy-de-Dôme) sont fermées depuis le mercredi 27 octobre. Une décision temporaire de la direction en raison du manque de médecins. Une catastrophe pour les soignants et la population. Yvette Degeorges, une Ambertoise, explique : « Comme le premier hôpital est à presque une heure, on a presque le temps de mourir, sans urgences. Le SMUR est maintenu mais ça ne fait pas tout. Il faut bien des urgences pour les petites plaies, pour les gens qui n’ont pas de médecin. La ligne du SMUR ne suffit pas. On se battra jusqu’au bout ».
Je ne peux pas accepter cette situation
Un désespoir patent et situation que Laurent Wauquiez affirme vouloir enrayer. Le président (LR) du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, venu à Ambert ce mercredi 3 novembre, indique :« Je ne peux pas accepter cette situation. La Région n’a normalement pas de compétence en termes de santé. Mais je ne peux pas accepter qu’un territoire comme Ambert, avec 30 000 habitants, du jour au lendemain soit privé de ces urgences alors qu’ils sont à une heure de route. Quand on voulait enlever à l’Auvergne l’hélicoptère Dragon 63, on s’est battus et on a obtenu son maintien. Si j’ai voulu venir, c’est pour montrer clairement qu’on ne se laissera pas faire. Je vais travailler avec l’équipe hospitalière, les élus qui sont très engagés, le directeur de l’hôpital pour qu’on puisse corriger cette situation ». Il ajoute : « Je vais mettre mon poids politique dans la balance pour forcer le Premier Ministre et le ministre de la Santé à corriger les choses. Je ne veux pas qu’Ambert passe sous le tapis. Ensuite la Région est prête à s’investir financièrement pour qu’on puisse trouver des solutions pour améliorer l’attractivité d’Ambert. Il y a aussi des solutions qui peuvent aussi être de s’appuyer sur le CHU de Clermont-Ferrand, qui nous aide et que je veux remercier ».
Un hôpital fragilisé
Le désistement des médecins intérimaires a entraîné la fermeture des urgences. Sans solution la fermeture du service pourrait fragiliser tout l'hôpital. Maryline Barnier, aide-soignante, souligne : « Derrière cette fermeture, c’est le plateau technique qui sera en danger. Les entrées qui se font aux urgences alimentent aussi les services de médecin et tous les autres services donc il est hors de question que les urgences ferment. Derrière, c’est l’hôpital qui est en danger et 28 000 personnes qui n’ont plus accès aux soins ». Dans ce bassin d’Ambert, les urgences les plus proches sont à une heure de route.