Plus de 5 000 postes de coiffeurs sont à pourvoir en France. Le Puy-de-Dôme n’est pas en reste. Cela met des salons en difficulté avec parfois des risques de fermeture. La chambre de métiers accompagne les artisans pour les aider à trouver le salarié qui se fait rare.
Doriane est une jeune coiffeuse qui vient de terminer l’école. Basée à Clermont-Ferrand, elle est prête à devenir salariée dans un salon malgré les contraintes. Une perle rare sur le marché du travail. Doriane Giloppe, coiffeuse en formation, indique : « Par rapport aux autres copines que j’ai qui ne travaillent pas forcément le samedi, qui sortent un peu plus souvent, c’est plus compliqué. Mais, personnellement, cela ne me dérange pas de travailler le samedi. On peut s’arranger un autre jour dans la semaine. Pour moi, il faut juste avoir une bonne organisation ».
Une recherche de salarié depuis deux ans
Ce salon clermontois cherche un salarié supplémentaire depuis deux ans. Sans succès. Cela devient très stressant pour cette jeune chef d’entreprise. Fanny Bougerol, propriétaire d'un salon de coiffure, souligne : « Nous sommes placés en ville, avec beaucoup de gens de passage. Par manque de salariés, on refuse énormément de clients en ce moment. Cela ne nous met pas en danger. On a une clientèle fidèle depuis des années. Mais on n’arrive pas à développer la clientèle, afin de faire plus de chiffre d’affaires et ainsi augmenter, pourquoi pas, les salaires des employés ».
durée de la vidéo : 00h02mn21s
Plus de 5 000 postes de coiffeurs sont à pourvoir en France. Le Puy-de-Dôme n’est pas en reste. Cela met des salons en difficulté avec parfois des risques de fermeture. La chambre de métiers accompagne les artisans pour les aider à trouver le salarié qui se fait rare.
Intervenants : Doriane Giloppe, coiffeuse en formation
Fanny Bougerol, propriétaire d'un salon de coiffure
Madeline Sabier, conseillère RH et recrutement à la chambre de métiers et de l'artisanat du Puy-de-Dôme
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©S. Vinot / R. Ho-A-Chuck / P. Raclet
Le soutien de la chambre de métiers
Le problème de recrutement de ce salon est arrivé en mars dernier dans les mains de la chambre de métiers. Deux personnes depuis 4 ans épaulent les artisans dans leur quête de salarié ou d’apprenti, avec 70 % de réussite. Madeline Sabier, conseillère RH et recrutement à la chambre de métiers et de l'artisanat du Puy-de-Dôme, insiste : « On va parfois trouver des candidats qu’on n’aurait pas touché par l’intérim ou par une offre d’emploi. Les candidats recherchent un métier mais aussi un environnement de travail. Les employeurs n’arrivent pas forcément à mettre cela en avant ».
Ce salon à Chamalières a ainsi trouvé en un mois son jeune apprenti. Aujourd’hui, en France plus de 5 000 postes de coiffeurs sont à pouvoir. De plus en plus de patrons choisissent aujourd’hui de travailler seuls.