A Riom, près de Clermont-Ferrand, des restaurateurs de pianos travaillent dans l’ombre. Ils bichonnent et entretiennent ces instruments de musique. Ils accordent et restaurent également. Un travail minutieux et précis.
Derrière les touches, il y a toute une mécanique. Pour la maîtriser et la restaurer, il faut un certain savoir-faire, surtout lorsque le piano date de 1893. Tony Blondet, restaurateur, accordeur et technicien de pianos, explique : « Quand la table est fendue et comme elle a plus de 100 ans, on n’a plus cette vibration et on perd la projection de l’instrument. Le but est de redonner une vibration sur l’ensemble de la table. En gros, il faut boucher les trous ». Sur chaque aspect du piano, le travail de restauration demande du temps, de la minutie et beaucoup de précision. Un vrai travail d'horloger. Emmanuelle Archambeau, restaurateur, accordeur et technicien de pianos, souligne : « Il y a aussi une énorme régularité à avoir. Il faut avoir la totalité du piano avec les mêmes sensations. C’est la précision que j’aime bien. J’ai hâte d’avoir le rendu final pour pouvoir constater le travail que j’ai fait dessus ».
durée de la vidéo : 00h02mn33s
A Riom, près de Clermont-Ferrand, des techniciens de pianos travaillent dans l’ombre. Ils bichonnent et entretiennent ces instruments de musique. Ils accordent et restaurent également. Un travail minutieux et précis.
Intervenants : Tony Blondet, restaurateur, accordeur et technicien de pianos / Emmanuelle Archambeau, restaurateur, accordeur et technicien de pianos / Alexandre Blan, restaurateur, accordeur et technicien de pianos
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©A.Albert / M. Verlaine / L. Aubisse
Un bon musicien ne fait pas forcément un bon accordeur
Tous les jours, ces techniciens restaurent, soignent, et accordent les pianos dans leur atelier de Riom, près de Clermont-Ferrand. Tous les jours, ils rentrent dans les entrailles de cet instrument roi. Alexandre Blan, restaurateur, accordeur et technicien de pianos, précise : « Ce n’est pas parce qu’on est un bon musicien, qu’on a une bonne oreille, qu’on va forcément être bon accordeur. On n’écoute pas du tout les mêmes choses. Un musicien va plus se focaliser sur le côté musical et évidemment sur la justesse. Pour l’accord, on a une méthode qui est très factuelle, on écoute des battements. Cela doit faire tant de battements à cet endroit-là, tant ici et on équilibre le piano comme cela ». Tony Blondet poursuit : « On va toujours œuvrer dans l’ombre du musicien, même si on est musicien. Ce n’est pas nous qui sommes mis en avant. Le piano ne sera mis en avant que par le savoir-faire du pianiste. Si on aime que les pianistes mettent en avant notre savoir-faire, je pense qu’on a les qualités nécessaires pour cela ».
C'est à l'abri des regards, loin de la scène, dans l'ombre de son atelier que le technicien savoure finalement tout le travail réalisé et toute l'harmonie du piano.