Restrictions, achats en petite quantité, promotions… les Français ont été contraints de changer leurs habitudes de consommation, en cette rentrée marquée par l’inflation. Témoignages dans un supermarché, à Clermont-Ferrand.
En se baladant dans les rayons de ce supermarché, à Clermont-Ferrand, on constate que les contenus des caddies ont tendance à se ressembler, à quelques achats près. En ce mercredi après-midi, on aperçoit peu de viande et les produits de la marque distributeur semblent être privilégiés à ceux des grandes marques.
Au rayon des fruits et légumes, Nadine, la quarantaine, a privilégié le petit cabas pour ses achats hebdomadaires : « Je réduis au maximum. Mais pour la nourriture, on est bien obligés d'acheter, il faut bien se nourrir. », sourit-elle.
« Je calcule tout ! »
Pour Anne-Marie et François , le constat est sans appel : « Le prix du beurre a explosé. Le pack de lait a pris 2 euros de plus. Sur le ticket de caisse c’est flagrant », s’exclame le couple de retraités.
Alors quand certains décident de ne pas se priver sur ce poste de dépenses, d’autres doivent quelque peu se restreindre. C’est le cas de Danièle. Cette retraitée de 71 ans pèse minutieusement ses quelques tomates pour ne pas dépasser les 2 euros : « Je calcule tout ! J’ai une faible retraite.»
Avec moins de 1 000 euros par mois, et les prix qui augmentent, il est difficile de manger autant qu’avant
Danièle, retraitée
La retraitée va jusqu’à réduire en quantité : « Parfois je me prive de certains aliments, que je n’estime pas nécessaires. Je n’achète plus de fromage, par exemple. Ce n’est plus possible », déplore-t-elle.
Jacques et Claudine, couple de sexagénaires, quant à eux, sont catégoriques : « Hors de question de se priver de nourriture. On préfère rogner sur d’autres dépenses : prendre moins la voiture, allumer moins le chauffage. En plus de faire du bien au porte-monnaie, ça fait du bien à la planète ! », sourient-ils, tout en se promenant tranquillement dans les allées du magasin.
Alors, pour ni se restreindre, ni exploser le budget, certains ont opté pour de petites astuces. Pour Thomas et Sylvie, cela passe par un changement de stratégie dans leurs achats : « Pour ajuster sans se priver, on fait nos courses au jour le jour. On ne fait plus de grosses commissions pour le mois. ça permet qu’à la fin, on puisse adapter nos dépenses en fonction de ce qu’il nous reste », confie le jeune couple. Sophie, elle, a une astuce plus originale : « J’ai réduit ma consommation de tabac », glisse-t-elle amusée, les yeux rivés sur le prix des yaourts.
Selon un sondage d'Opinion Way pour Bonial, 34% des personnes interrogées affirment comparer davantage les prix et 30% d'entre elles privilégient les produits alimentaires en promotion, face à une inflation record.