La Banque Alimentaire organise du 24 au 26 novembre sa grande collecte annuelle, à la sortie des supermarchés. La Banque Alimentaire Auvergne permet de venir en aide à près de 100.000 personnes. Reportage pour savoir ce que deviennent ces dons.
Deux fois par semaine, au Secours Catholique d'Issoire, les bénévoles distribuent l'aide alimentaire. Et il y a toujours du monde. L'association offre l'équivalent de plus de 600 repas par mois pour 60 à 70 familles. Comme dans une épicerie, chacun choisit ce qu'il met dans son panier.
Les produits sont les invendus récoltés auprès des magasins, le choix est donc variable selon les arrivages.
L'association trouve assez facilement des produits frais car les magasins les retirent des rayons dès qu'ils approchent de la péremption. Mais pour les produits de base qui se conservent longtemps, c'est beaucoup plus compliqué.
Bernard Coquet, un bénévole, raconte : "ici, ce qui manque le plus, ce sont les pâtes, les nouilles ! C'est la base ! C'est comme les pommes de terre, on en a toujours besoin."
200 structures aidées dans la région
Pour trouver ces produits de base, le Secours Catholique doit donc faire appel à une source complémentaire : la Banque Alimentaire.
"La Banque Alimentaire intervient pour nous tous les 15 jours. Nous lui passons une commande, surtout sur produits secs, les conserves de café, les gâteaux céréales, des choses comme cela, du thé. Elle nous aide surtout sur des produits secs", explique François Rateau, Responsable de l'équipe locale d'Issoire du Secours Catholique.
Comme le Secours catholique, la Banque Alimentaire aide près de 200 structures en Auvergne. La banque alimentaire ne choisit pas les produits qu'elle propose car ce sont exclusivement des dons comme les invendus des grandes surfaces, les surplus de l'industrie ou l'aide alimentaire de l'Union Européenne.
Des produits qui manquent
L'association ne sollicite les particuliers qu'une fois par an lors de sa grande collecte. Pour récolter ce qui manque.
"Nous demandons au grand public des denrées qu'on ne peut pas avoir par d'autres canaux : conserves, poissons, viandes, légumes, huile, cacao, chocolat, des denrées qui en quantité ont tendance à nous manquer", précise Christian Tschann, président de la Banque Alimentaire Auvergne.
En Auvergne, chaque année, 3 millions de repas sont ainsi chargés dans les camionnettes des associations.
Selon la Banque Alimentaire Auvergne, les associations aident près de 100.000 personnes à s'approvisionner en nourriture. Mais elles seraient autant à ne pas être aidées alors qu'elles en en auraient besoin. Soit parce qu'elles sont trop loin des structures, soit parce qu'elles renoncent à y avoir recours.