Christian et sa fille Murielle, originaires de Belgique, ont décidé de reprendre la boucherie charcuterie de Saint-Rémy-sur-Durolle, dans le Puy-de-Dôme. L’actuel propriétaire du commerce, bientôt retraité, cherchait un repreneur depuis plus d’un an.
« Une occasion pareille, ça ne se rate pas ». Murielle Platane, 28 ans, a des idées plein la tête. Avec son père, cette jeune bouchère de nationalité belge souhaite racheter le commerce de Saint-Rémy-sur-Durolle, une petite commune de 1800 habitants. « En plus de la boutique, on proposera aussi un service traiteur et des livraisons à domicile ! » énumère la jeune femme, qui retrouve goût au travail.
Suite à des problèmes familiaux, la famille avait été contrainte de vendre en 2016 sa boucherie située en Belgique, près de la frontière française. L’année suivante, père et fille ont alors exercé leur métier dans le rayon boucherie d’une grande surface. Un quotidien « pas du tout plaisant quand on a le goût de l’artisanat, reconnaît Murielle. Surtout quand on a été propriétaire de sa boutique pendant près de 30 ans ! C’est dans la boucherie de mon père que j’ai tout appris ».
En août dernier, la jeune femme trouve par hasard une petite annonce sur Le bon coin : « Boucherie cherche repreneur ». Et c’est le coup de cœur. « Cette boutique est vraiment la petite sœur de celle qu’on avait en Belgique avec son logement au-dessus du commerce, s’émerveille l’artisane. Pour nous, c’est un nouveau départ, un moyen de reprendre notre vie en main ».
Les élus se mobilisent
Un coup de cœur qui arrange bien la municipalité de Saint-Rémy-sur-Durolle, inquiète pour l’avenir de l’établissement. « C’est une boutique essentielle pour notre village, souligne Pierre Mignot, élu en charge du commerce. La présence de commerces de proximité dissuade les habitants de déménager et attire de nouveaux arrivants ». Aide administrative, soutien moral, activation du réseau professionnel : les élus se mobilisent depuis plusieurs mois pour donner un coup de pouce à la famille Platane.
Reste encore à trouver l’apport financier qui incitera la banque à accorder un prêt. Grâce à une cagnotte en ligne, Murielle et son père espèrent récolter 15 000 euros. De quoi financer le prêt, le matériel et la camionnette de livraison.
Si la campagne de financement aboutit, Murielle et son père devraient ouvrir leur boucherie franco-belge d’ici juillet 2018.