Puy-de-Dôme : quelle politique d'accueil pour les réfugiés ?

A Pessat-Villeneuve (Puy-de-Dôme), le centre d'accueil de réfugiés héberge, depuis mercredi 10 octobre, une quarantaine de nouveaux résidents, originaires essentiellement du Tchad et du Niger. Le Préfet du Puy-de-Dôme a fait le point sur la politique d'accueil des réfugiés et des migrants. 

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A Pessat-Villeneuve (Puy-de-Dôme), ils sont arrivés tout sourire dans leur nouveau centre d'hébergement : 44 familles de réfugiés sont originaires du Tchad et du Niger, où ils résidaient dans des camps de fortune. Ici, l'hébergement propose des chambres, des appartements, et surtout un accompagnement vers l'autonomie. 

Ali Ousmane, réfugié originaire de République centrafricaine: "Ici je suis là pour trouver le métier que je pourrai faire. Je veux gagner ma vie avec un travail." 
 

Un Centre d'orientation transformé en Centre de réfugiés


L’ancien centre d’accueil et d’orientation (CAO) de Pessat-Villeneuve est devenu un centre d’accueil de réfugiés réinstallés (CARR), dans ces locaux d’une ancienne colonie de vacances rachetés par la mairie.

Auparavant, le centre n'accueillait que des hommes seuls, en attente d'un statut de réfugié ou de droit d'asile. Dorénavant, le centre est devenu un CARR: un Centre d’Accueil pour Réfugiés Réinstallés.

Premier changement: il y aussi des femmes seules ou des familles avec enfants. Surtout, les personnes hébergées ici sont sûres d'obtenir le titre de réfugiés, et pour eux, ça change tout: le statut garantit une protection internationale et donne droit à un titre de séjour de 10 ans.

Les réfugiés accueillis à Pessat ont été repérés dans les camps de réfugiés, par le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) et l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Le gouvernement s'était engagé à accueillir 3 000 réfugiés réinstallés en France entre 2018 et 2019. Le but de ce programme est d'éviter les réseaux mafieux et les sommes astronomiques des passeurs pour atteindre l'Europe, qui s'est engagée à accueillir ainsi 22 000 personnes.
 

Héberger et accompagner


A Pessat-Villeneuve, le centre n'est que la première étape vers une pleine autonomie et l'intégration. Après 4 mois d'accompagnement dans le centre, les réfugiés sont aidés pendant 8 mois dans leur logement à l'extérieur. Ils sont ainsi accompagnés par des bénévoles de l'association CeCler.

Un des résidents vient ainsi de trouver un contrat de travail de 2 mois. D'autres aussi ont trouvé un nouveau départ: des contrats ont été signés avec un agriculteur, quelques jeunes vont être accompagnés par des missions locales. Mais le travail n'est jamais terminé: 25 nouveaux résidents doivent arriver mi-octobre. 

En Auvergne-Rhône-Alpes au total, 4 centres accueillent des réfugiés réinstallés.
 

Et les migrants de Clermont-Ferrand ?


Jacques Billant, préfet du Puy-de-Dôme, a fait le point sur les migrants qui campent toujours place du 1er mai à Clermont-Ferrand : une quarantaine de personnes doivent être hébergés, les demandeurs d'asile devraient être hébergés dans différents Cada, et une soixantaine de déboutés du droit d'asile ne pourront pas rester sur le territoire français.

"Sur la place du 1er mai, ce sont des situations très diverses. Pour les demandeurs d'asile, le travail effectué, c'est de trouver et créer des places supplémentaires, parce que notre dispositif est saturé. Il est pleinement utilisé. Il y a aussi la situation des déboutés du droit d'asile. Ceux-ci n'ont pas vocation à rester sur le sol français. Je ne prendrai en compte que les situations des personnes les plus vulnérables pour un hébergement d'urgence, (uniquement) pendant le temps de leur éloignement."
 
L'hébergement d'urgence saturé dans le Puy-de-Dôme
Selon la Préfecture du Puy-de-Dôme, les capacités d’hébergement d’urgence ont augmenté ces dernières années. Il y aurait actuellement:
 
  • 309 nouvelles places créées dans le département du Puy-de-Dôme, pour le droit commun ou les demandes d’asile
  • 2 000 personnes bénéficient d’un hébergement, soit deux fois plus qu’il y a 3 ans
  • une centaine de places en centre d’accueil et d’orientation (CAO)
  • le recours à près de 70 nuitées d’hôtel en moyenne tous les soirs
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