Plus de transparence sur les étiquettes, savoir ce que l’on mange : André Chassaigne, député PC du Puy-de-Dôme, relance sa proposition de loi pour que le pays d’origine des miels devienne obligatoire sur toutes les étiquettes.
Qui fait son miel sur le dos des abeilles et des apiculteurs ? En 2017, 20 000 tonnes de miel sont produites en France et 35 000 tonnes sont importées. Mais aucune indication du pays d’origine n’apparaît sur les étiquettes.
Ce manque de transparence et de traçabilité a conduit le député PC du Puy-de-Dôme André Chassaigne à présenter une proposition de loi pour que « les pays de récolte des miels soient indiqués sur les étiquettes. »
"En dix ans, les importations de miel ont augmenté de près de 60 % ! Il s’agit de miel chinois, ukrainien, allemand, espagnol, argentin. Des mélanges qui n’apparaissent pas et n’informent pas le consommateur" déplore le parlementaire.
Actuellement, sur les produits issus du miel, ne figurent que les termes "originaires" ou "non originaires de l’Union Européenne". Trop vague pour la filière apicole française, car ce flou dégrade la qualité et encourage la fraude : " Des tests menés par des associations ont permis de constater qu’il y a du miel frelaté, artificiel, des ajouts de sucre et de sirops de sucre" rapportent les signataires de la proposition de loi.
En 2018, le Conseil Constitutionnel avait déjà censuré un texte identique. Un an plus tard, quinze députés relancent la bataille avec une inconnue : Le gouvernement voudra-t-il inscrire cette proposition à son programme ?