L'association qui s'occupe de l'épicerie solidaire de Thiers a lancé au début de l'année un restaurant. Les plats sont concoctés avec les invendus du magasin, pour un prix très raisonnable. Mais les clients n'ont pas suivi le projet et les difficultés financières s'accumulent.
7.000 euros, c’est trois fois rien pour certains. Mais pour le "3 fois rien" c’est beaucoup. Le restaurant solidaire de Thiers risque de fermer ses portes, s’il ne trouve pas cette somme d’ici la fin du mois.
Le coût des charges s’avère trop lourd pour la structure. Car le restaurant a été ouvert en début d’année par l’association qui gère l’épicerie solidaire au rez-de-chaussée.
L'idée est simple : fournir des repas à petit prix confectionnés avec les aliments sortis des rayons des grandes surfaces et donnés juste avant leur date de péremption. Mais le concept n'a pas assez séduit et les deux emplois aidés générés par le projet risquent de disparaitre.
Reportage à Thiers de Cyrille Genet et Maurice Tiouka.
Au "3 fois rien", il n'y a pas de menu, pas de carte, mais plusieurs plats qui changent chaque jour en fonction des arrivées. Le ticket s’élève à 10 euros.
Mais la clientèle n’est pas suffisante pour assurer la pérennité du lieu et rembourser les investissements. La remise aux normes de la cuisine a coûté 10.000 euros. Il faudrait une vingtaine de couverts par jour, quand la moyenne tourne autour d’une dizaine.
Le restaurant risque d’entraîner l’épicerie dans sa chute. Alors pour préserver le petit commerce, ouvert depuis sept ans, les cuisines de la rue des Grammonts fermeront leurs portes à la fin de l’année.