L mouvement de blocage des raffineries et dépôts de carburants par les agriculteurs s'est poursuivi ce lundi. En Auvergne-Rhône-Alpes, les raffineries Total de Feyzin, les dépôts pétroliers du port Herriot à Lyon et de Cournon sont concernés. S'y ajoutent Saint-Priest et Porte-lès-Valence.
Action coup de poing des agriculteurs : 1 raffinerie et 2 dépôts bloqués en Auvergne-Rhône-Alpes depuis dimanche soir
Le premier syndicat agricole, la FNSEA, et les Jeunes Agriculteurs (JA) ont appelé leurs adhérents à occuper des sites stratégiques durant trois jours reconductibles pour dénoncer la politique agricole du gouvernement.
Le président de la @FRSEA_AURA, Michel Joux, et le président des @JA_AU_RA , Nicolas Merle, expliquent les raisons de la mobilisation dès le 10 juin au soir sur les sites des raffineries d'Auvergne-Rhône-Alpes.https://t.co/1eDJDZZN7Q
— FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes (@FRSEA_AURA) 5 juin 2018
Ainsi, depuis dimanche soir, les raffineries Total de Feyzin près de Lyon, de Gonfreville-l'Orcher près du Havre et de Grandpuits (Seine-et-Marne) sont bloqués par des agriculteurs. La raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) devait être bloquée ce lundi matin. Les agriculteurs ont également bloqué les dépôts pétroliers du port Edouard Herriot à Lyon, du port du Rhin, ainsi que ceux de Vatry (Marne), de Lespinasse près de Toulouse, Coignières (Yvelines) et de Cournon dans le Puy-de-Dôme.
Intervenants : Sandra Méallier / Sandie Mathoud, Secrétaire générale FDSEA de l'Ain / Jean-Pierre Lethenet, FDSEA de l'Ain - 11/6/18
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Ce lundi soir, la région Auvergne Rhône-Alpes compte 5 sites bloqués par les agriculteurs : la raffinerie de Feyzin, les dépôts de carburants de Cournon (Puy-de-Dôme), le port Edouard Herriot à Lyon, les sites de Saint-Priest (Métropole de Lyon) et Porte-les-Valence (Drôme) sont bloqués depuis ce soir.
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Une pénurie de carburants est-elle à craindre ? Pas dans l'immédiat, la France comptant au total sept raffineries en activité ainsi que 200 dépôts de carburant. De plus, l'Etat dispose de stocks stratégiques pour trois mois.
L'huile de palme importée dans le collimateur des agriculteurs
Avec cette action, les agriculteurs entendent protester contre la concurrence de l'huile de palme importée sur le marché des biocarburants. Jusqu'à 300.000 tonnes par an d'huile de palme doivent en particulier être importées pour alimenter la bioraffinerie Total de La Mède (Bouches-du-Rhône), qui doit démarrer cet été. Alors que l'agriculture française peut fournir davantage d'huile de tournesol ou de colza, mais plus chère. Les agriculteurs souhaitent que le gouvernement renonce à son contingent d'importation d'huile de palme. Ce produit est par ailleurs hautement controversé : il est accusé de favoriser la déforestation en Asie du Sud-Est.Par ailleurs, les agriculteurs demandent la réintroduction dans la loi Alimentation, examinée à partir du 26 juin au Sénat, d'un amendement sur l'interdiction d'importer toute denrée produite en utilisant des substances phytosanitaires interdites dans l'Union européenne. Enfin, ils réclament un allègement du coût du travail salarié de saisonniers.