Jeunes, retraités, métiers difficiles ils expliquent pourquoi ils sont dans la rue. La manifestation lyonnaise contre la réforme des retraites est partie à midi de la Manufacture des tabacs dans le 8e arrondissement.
Troisième journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites. À Lyon, le cortège s'est élancé à midi de la Manufacture des tabacs, pour rejoindre la place Bellecour.
Selon les syndicats, 30 000 manifestants ont rejoint le cortège, ce mardi 7 février, 10 700 selon la police. Un chiffre au-dessous des 45 000 comptabilisés par les syndicats le 31 janvier et les 25 000 de la police, pour ce rassemblement organisé pendant la première semaine des vacances d'hiver.
Des difficultés sont à prévoir pour la circulation le long du parcours, mais aussi dans les transports lyonnais et dans les gares.
Suivez en direct le cortège pour entendre les motivation de ces manifestants du 3e jour de mobilisation nationale à Lyon
Les pompiers, parmi les premiers arrivés sur place, renouvellent leur mouvement pour la troisième fois consécutive. " On est une profession avec une espérance de vie parmi les plus basses. Ce n'est pas pour rien" Nicolas Laumet, sapeur-pompier professionnel SDIS 69
"Ne pas finir complètement cassés"
Les égoutiers, eux aussi sont aux premiers rang de ces manifestations. Philippe Goujon, égoutier de la métropole de Lyon, a 56 ans doit encore faire 2 ou 3 ans mais ne se sent pas capable de faire plus "Pour ne pas finir complètement cassé, plein de rhumatismes avec l’humidité. On travaille dans le noir, on soulève des poids, on travaille courbe, on charge des sceaux .." raconte-t-il pour justifier son engagement dans le mouvement d'opposition à la réforme.
Bruno Cavelier retraité depuis un an du bâtiment est venu en soutien : "Je suis parti à 60 ans, comme j’ai commencé à 16 ans ces dernières années ont été très dures, je n’aurai pas pu aller jusqu’à 64 ans"
"On vit plus vieux, c’est tant mieux. C’est pas pour crever au boulot, c’est pas pour se retrouver au minima sociaux" chantent des artistes derrière une banderole "travailleu.r.ses de l'art".
Lou, étudiante brandit une pancarte : "ne battons pas en retraite!" et estime qu'"il ne faut pas attendre d'être vieux pour se mobiliser pour ses droits."