Le salon des vignerons indépendants, qui s'achève ce lundi 1er novembre à Lyon, a pu de nouveau profiter aux amateurs de vin. Si les visiteurs sont de retours, les stigmates de la crise sanitaire sont encore visibles pour la filière.
Ici on goûte, on examine, et souvent on achète. Après avoir été privé de salon l'année dernière, les amateurs de vin ont vite retrouvé les plaisirs viticoles. 500 professionnels de toutes les régions de France étaient présents pour faire goûter leur production.
Près de 40 000 visiteurs ont participé à ce 31e salon des vignerons indépendants. Un chiffre en baisse de 17% par rapport à 2019, en raison des contraintes sanitaires. Mais pour les viticulteurs, ce salon est tout de même le signe de la reprise, après une année 2020 difficile.
Sylvie Chevrol est co-propriétaire du domaine Michelas : "ça repart plutôt bien, avec les cavistes ca se passe très bien, chez les restaurateurs petit à petit ça redémarre. Pour l'instant on n'a pas encore atteint les chiffres sur 2018-19, mais on y arrive, on sent que l'engouement est là "
Pour autant, beaucoup de producteurs sortent affaibli de la crise et des confinements. D'autant que certains ont subi les aléas de la météo. C'est le cas de Véronique Dupasquier, viticultrice en Savoie : "On a eu le gel de printemps qui a bien impacté nos productions, après un été humide, pluvieux, et 3 fois de la grele, donc tous petits volumes de prod, [..] donc on a hâte d'être en 2022 !"
Le secteur a tout de même résisté jusqu'ici, et les professionnels se veulent toptimistes. Pierre-Antoine Giovannoni est le président en charge des salons des vignerons indépendants : "Tout le monde a réussi globalement à remonter ses manches, repartir avec dynamisme, trouver des solutions, ça a été des ventes en ligne, des relations directes avec une clientèle très soutenante , […] avec les soutiens quand même de l'état pas négligeable, ça a permis de passer le cap, et on attend effectivement maintenant de pouvoir repartir et ces premiers salons sont plutôt des bons signes de reprise."
Des bons signes et autant d'espoirs pour les professionnels, qui espèrent bien laisser le pire derrière eux.