A Saint-Germain-au-Mont-D’or, un grand tableau signé du père Ribes, accusé de multiples agressions sexuels sur mineurs, a été recouvert en attendant d'être enlevé.
Depuis l'annonce de la série d'agressions sexuelles sur mineurs commises dans les années 70-80 par Louis Ribes, les demandes de démontage de ses oeuvres ornant de nombreux lieux de culte affluent de la part des victimes et des paroissiens. Le diocèse de Lyon a donc demandé à ce que l'intégralité de ses œuvres de celui que l'on surnommait le Picasso des églises, soient déposée.
Dans l'église de Saint-Germain-au-Mont-d'Or, un grand tableau signé du prêtre a été recouvert en attendant d'être démonté.
Le rendre invisible avant de pouvoir le démonter
C'est un tableau très grand qui se dresse dans l'église de Saint-Germain-au-Mont-d'Or. Il mesure près de trois mètres sur deux. Comme toutes les œuvres du prêtre pédophile Louis Ribes, il doit être enlevé mais sa structure rend la tâche plus complexe.
''Ce n'est pas un tableau qui a été dessiné sur toile mais sur un support, explique le père Christophe Malric. Il est incrusté dans un coffrage. Pour l'instant, nous ne pouvons que le recouvrir en attendant qu'il soit déposé''.
Le père Louis Ribes n'a jamais vécu à Saint-Germain-au-Mont-d'Or. ''Ce tableau est un cadeau du Père Ribes fait en 1983 à un ami, prêtre à Saint-Germain, poursuit le Père Christophe Malric. Ici, les paroissiens ne connaissent pas le Père Ribes. Quant à l'œuvre, elle tranche avec le style de l'Eglise. Même si certains paroissiens apprécient cette œuvre très colorée représentant le baptême du Christ, personne n'y est vraiment attaché''.
Une fois par mois, le samedi soir, une messe a lieu dans l'église de Saint-Germain. A l'issue de la célébration, un petit mot expliquera pourquoi cette œuvre a été voilée.