Ce dernier week-end du mois d'août a été marqué par un nouveau refus d'obtempérer à Lyon. Un automobiliste a délibérément foncé sur des policiers, dans le 7ᵉ arrondissement. L'un d'eux a fait usage de son arme. L'individu a réussi à prendre la fuite. Le représentant du principal policier réagit.
Dans la nuit du samedi 31 août, un automobiliste a été repéré dans les rues du 7ᵉ arrondissement de Lyon suite à de nombreuses infractions. Les policiers ont tenté de l'arrêter, mais il a foncé sur les fonctionnaires. L'un d'eux a fait usage de son arme, l'individu a réussi à prendre la fuite. Pour Alain Barberis, du syndicat Alliance, "il faut un choc d'autorité".
"Un mauvais signal envoyé"
Invité sur le plateau de "Ici 19/20", le représentant du principal syndicat de policiers en appelle à des peines planchers pour "ces criminels de la route".
La tenue du policier ne fait plus peur, car le signal envoyé par la justice est très mauvais. Il y a bien des condamnations, mais beaucoup d'individus ne vont pas en prison. Ils se retrouvent avec un bracelet électronique.
Alain Barberis, représentant du syndicat Alliance
"De la prison ferme"
Un récent rapport a mis en évidence une très forte hausse des refus d'obtempérer. Ils ont augmenté de près de 95 % en dix ans. Les peines encourues vont d’un à cinq ans d'emprisonnement. Mais, selon le syndicaliste, il faut que "la justice apporte une réponse pénale digne de ce nom avec des peines de prison ferme pour ces criminels, sinon on se retrouve avec des victimes".
"Protéger les fonctionnaires"
Concernant les consignes données aux fonctionnaires de ne pas poursuivre ces individus, afin d'éviter le pire, Alain Barberis évoque "une fausse bonne idée". "En ne les poursuivant pas, on envoie un message d'impunité". Il aimerait que la loi évolue en faveur des policiers.
Il faudrait légiférer pour protéger les fonctionnaires. En cas de course-poursuite, les individus devraient être reconnus totalement responsables et les policiers légalement protégés.
Alain Barberis, syndicat Alliance
Un refus toutes les 20 minutes
Ce "fléau" se produit principalement la nuit, selon le policier. "Ce n'est pas un fait divers, c'est un phénomène de société" toujours selon lui. Un refus d'obtempérer se déroule toutes les 20 minutes en France chaque année.
Concernant le fuyard du week-end dernier, une enquête est en cours.