A Villeurbanne, des employés de Grid Solutions, filiale de General Electric, avaient entamé une grève le 23 novembre dernier pour protester contre le plan de licenciements. Le conflit porte sur 285 postes menacés à Villeurbanne et Saint-Priest. Ce jeudi 17 décembre, les négociations ont abouti.
Pendant que les salariés Grid Solutions de Villeurbanne menaient cette action de grève de la faim, les négociations se poursuivaient. Elles ont abouti ce jeudi 17 novembre. La sortie de crise est actée. La grève est finie à Villeurbanne. Les salariés ont obtenu des avancées. Sur place, les manifestations de joie et de soulagement ont éclaté. "Ça a été une belle victoire mais on ne va pas s'arrêter là, on n'a pas gagné la guerre", a déclaré un des grévistes jeudi après-midi.
Depuis le 23 novembre, le site était à l'arrêt. Parmi les points de discorde : les conditions de départ et le nombre de postes supprimés. "On a obtenu des choses sur le volet industriel. On a réussi à sauver 80 postes, sur une base de négociations convenables," a indiqué Nadir Bennat, le délégué CGT GE de Villeurbanne. "Sur la partie sociale, on a réussi à obtenir une base de négociations convenables." A l'approche des fêtes, c'est une victoire pour les salariés de Villeurbanne. Mais les négociations se poursuivront les 5 et 6 janvier prochains.
Une grève de la faim à Villeurbanne
Une nouvelle étape de la mobilisation des salariés de Grid Solutions a été franchie. Pour protester contre la réorganisation et le plan de licenciements qui vise leur site de Villeurbanne, neuf salariés ont entamé une grève de la faim mardi matin, 15 décembre. "On est dans un désarroi total, on arrive à un point de non-retour," a confié un salarié.
"La violence de la surdité de la direction de GE, a même poussé certains salariés individuellement à cesser de s’alimenter en réponse à l’intransigeance de leur direction," a indiqué la CGT 69 dans un communiqué du 15 décembre qui dénonce un "enlisement" du conflit social "voulu par l'employeur".
Volte-face de la direction ?
Le vendredi 11 décembre dernier, soixante salariés avaient pourtant fait le déplacement de l'agglomération lyonnaise à Paris pour manifester devant Bercy. Ils avaient ensuite rencontré des députés devant l'Assemblée Nationale. On semblait alors s'acheminr vers une sortie de crise, avec un accord sur le point d'être trouvé entre syndicats et direction.
Mais cette semaine, la direction a fait machine arrière, selon l'intersyndicale. Dans un communiqué commun du 15 décembre, l'intersyndicale CGT - CFDT - CFE - CGC , indiquait que "le lundi 14 décembre, en fin de journée la direction a soumis aux organisations syndicales un projet d'accord non conforme aux discussions du vendredi 11 décembre". L'intersyndicale a tiré la sonnette d'alarme concernant "la situation dramatique" de Grid Solutions et plus particulièrement concernant le site de Villeurbanne en raison de cette grève de la faim.
Grève totale depuis le 23 novembre
Les salariés de Grid Solutions, filiale du groupe General Electric, sont en grève totale et reconductible depuis le 23 novembre dernier. Ils dénoncent un plan de licenciements qui pourrait voir disparaître 285 emplois.
Ce plan de restructuration économique a été officiellement dévoilé aux organisations syndicales les 24 et 25 septembre 2020, lors des réunions du Comité Social et Économique Central.
Outre la défense des emplois, les syndicats redoutent également la perte de compétences stratégiques du pays. Le site industriel, spécialisé dans la production de disjoncteurs Haute Tension, est implanté sur Villeurbanne depuis 1916.
Le site GE Grid de Villeurbanne est un centre de compétence en matière de disjoncteur haute tension.