Après des jours de recherches, les corps des trois alpinistes français disparus dans la région de l'Everest ont été retrouvés lundi. Ils ont pu être identifiés dans la matinée.
Les corps des trois jeunes alpinistes français disparus en Himalaya ont été découverts lundi 8 novembre par des guides de montagne au Népal. C'est dans ce secteur qu'ils avaient disparu le 26 octobre après une avalanche dans la région de l'Everest.
"L'équipe de secours professionnelle a transporté à Lukla [au sud-est du Népal, NDLR] les corps des trois alpinistes français disparus", a déclaré Rishi Raj Dhakal, inspecteur et porte-parole du bureau de police du district de Solukhumbu. "Le bureau de police a accompli toutes les procédures légales qu'il est tenu de faire ici", a poursuivi le policier, "les corps vont maintenant être transportés à Katmandou pour une autopsie".
Les corps ont été découverts "à peu près dans la même zone où étaient conduites les recherches" des trois jeunes alpinistes français disparus, avait indiqué le policier plus tôt dans la matinée.
De son côté, Ang Norbu Sherpa, chef de l'équipe de secours, a confirmé avoir "ramené trois corps à Lukla depuis la zone proche de la pente de la face Nord du Mingmo Eiger". Mais il s'est refusé à confirmer qu'il s'agissait bien des Français disparus. "Nous ne pouvons pas confirmer l'identité des corps car nous ne sommes pas autorisés à le faire", a-t-il précisé, "il y a un processus distinct pour l'identifier ou la confirmer."
Des guides expérimentés sur place
Des opérations de recherche sont en cours depuis la disparition de Louis Pachoud, Gabriel Miloche et Thomas Arfi. Les alpinistes, dont deux sont originaires des Alpes du nord, n'ont plus donné signe de vie depuis une avalanche qui s'est déclenchée pendant leur ascension de la face ouest du Mingbo Eiger, culminant à 6 070 mètres d'altitude.
Ang Norbu, sherpa et chef de l'opération de recherche et de sauvetage, avait précisé que son équipe composée de cinq guides de montagne devait être rejointe samedi par des guides de montagne internationaux expérimentés en provenance de France.
Membres du Groupe excellence alpinisme national (GEAN), formation d'élite de la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM), les jeunes alpinistes faisaient partie d'une équipe arrivée fin septembre, dans la région du Khumbu et de l'Everest, dans le but de gravir différents sommets culminant à quelque 5 000 et 6 000 m, au sud de l'Ama Dablam (6 814 m).
"L'espoir de retrouver des survivants est à présent quasi nul", avait indiqué lundi dernier la FFCAM. Le dernier contact téléphonique avec les jeunes gens depuis leur bivouac remonte au 26 octobre, selon la Fédération.
"La reconnaissance en hélicoptère dépêchée par la FFCAM le dimanche 31 octobre au matin ainsi que le survol de leur voie le lundi 1er novembre ont permis de localiser leurs traces jusqu'à 5 900 mètres sur l'arête qui mène au sommet. A cette altitude, les secouristes ont pu constater le déclenchement d'une avalanche", avait ajouté la FFCAM.