Dix hôpitaux et cliniques de Savoie et de l'Ain annoncent déclencher leur plan blanc à partir de ce jeudi pour faire face, notamment, à la triple épidémie. Cette mesure est appelée à durer au moins jusqu'au 3 janvier.
Les hôpitaux et cliniques du territoire Savoie-Belley, regroupant dix établissements, ont annoncé activer leur plan blanc jeudi 29 décembre. Ces structures se retrouvent face "à une importante tension" due, en particulier, à la triple épidémie de bronchiolite, de Covid-19 et de grippe.
L'afflux de patients provoque "une forte tension sur les lits et les ressources humaines", accrue par la "moindre disponibilité" des médecins généralistes, appelés à faire grève depuis lundi. "Ceci entraîne des temps d'attente importants aux urgences, parfois supérieurs à 10 heures, et des difficultés pour hospitaliser les patients en médecine", écrit dans un communiqué le Groupement hospitalier de territoire Savoie-Belley.
Après le centre hospitalier de Chambéry qui avait déclenché son plan blanc le 20 décembre, tous les hôpitaux et cliniques du territoire se voient aujourd'hui "contraints" d'appliquer la même mesure. Ce qui implique la déprogrammation partielle des opérations non-urgentes, "de façon ajustée et adaptée à la réalité de chaque établissement".
Dix établissements concernés
L'activation du plan blanc sur tout le territoire vise à répartir les patients entre les différents centres hospitaliers et ainsi libérer des lits dans les services. Cette mesure est mise en œuvre au moins jusqu'au 3 janvier, date à laquelle elle sera réévaluée.
Elle concerne le centre hospitalier Albertville-Moûtiers, celui de Saint-Pierre-d'Albigny, de la vallée de la Maurienne, de Bourg-Saint-Maurice, de Chambéry, du Bugey Sud (Ain) mais aussi le centre hospitalier spécialisé de la Savoie (qui manque de personnel), la clinique Herbert d'Aix-les-Bains, celle du Sermay à Challes-les-Eaux et l'hôpital privé Médipôle de Savoie.
Le groupement hospitalier rappelle qu'il est nécessaire d'appeler le 15 en cas d'urgence vitale, ou de solliciter la médecine de ville pour les consultations non urgentes.