Bonne surprise pour les vignerons savoyards, le raisin et les premiers jus sont d'excellente qualité cette année, alors que les vendanges démarrent. C'est le résultat d'un travail considérable dans les vignes pour rattraper les dégâts causés par un printemps très humide.
À peine effleuré, le grain de raisin éclate. Gorgé de sucre et bien juteux, il a atteint sa maturité. Au pied du côteau de Torméry, la trentaine de cueilleurs et porteurs venus faire les vendanges en profitent pour le goûter. C'est au Gamay, l'un des cépages précoces au goût bien particulier, qu'ils s'attaquent ce mercredi matin.
Cette année, la cueillette a démarré plus tard que d'habitude en Savoie, à cause du printemps exceptionnellement pluvieux. "De mai à août, on a passé notre temps à relever les vignes, les effeuiller, les éclaircir pour avoir une bonne récolte, de qualité", explique Guillaume Quenard, vigneron.
Les vignerons rassurés après un printemps déplorable
Ce millésime 2016 a beaucoup inquiété les vignerons savoyards, qui s'attendaient à une faible récolte. Depuis une dizaine d'années, grâce à une viticulture plus naturelle, leur raisin est de bien meilleure qualité, mais ils en produisent moins. Alors que la demande ne cesse d'augmenter.
"Le consommateur recherche un vin léger, frais, pur, à l'image de notre région qui donne nos vins de Savoie. Sur le marché américain, on recherche du vin blanc à base de Jacquère, les Alterres ou Les Roussantes", détaille Michel Quenard, président du Syndicat Régional des Vins de Savoie
Avant de goûter au Chignin Gamay, il faudra attendre le mois de décembre, car le vin doit finir son élevage dans les fûts.Quant au célèbre Chignin Bergeron, ses vendanges ne débutent que dans une dizaine de jours.
Intervenants: Guillaume Quenard, Vigneron ; Michel Quenard, Vigneron et président du Syndicat Régional des Vins de Savoie
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