Le Bureau d'enquêtes et d'analyses de l’aviation civile a rendu son rapport sur le crash d'hélicoptère qui a fait deux morts, en 2021, sur les hauteurs de Courchevel. Les experts notent un survol "à faible hauteur" et une aérologie "turbulente".
Le ciel était nuageux, ce 9 février 2021, lorsque l'hélicoptère a décollé de l'altiport de Courchevel, en Savoie. Cinq personnes se trouvaient à son bord pour un survol du domaine des Trois Vallées. Au bout d'une vingtaine de minutes de vol, l'appareil s'est écrasé sur la crête du mont Charvet, entre le lac de Rosière et la Dent du Villard.
Un groupe de témoins a rapidement donné l'alerte mais à leur arrivée, les secours n'ont pu que constater le décès de deux des passagers. Les autres, blessés, survivront au crash. Une enquête était alors ouverte par le parquet d'Albertville pour homicides et blessures involontaires.
Le rapport du Bureau d'enquêtes et d'analyses de l’aviation civile (BEA), rendu ce mardi 13 septembre, vient apporter des précisions sur les circonstances de l'accident. Une enquête qui ne vise "nullement à la détermination de fautes ou responsabilités", insistent les experts dans ce document.
Pas de défaillance du moteur
Trois facteurs pourraient, selon eux, être à l'origine du crash : le cheminement "à faible hauteur au-dessus de la ligne de crête", "l’appréciation erronée de la hauteur au passage de l’éperon enneigé" mais aussi une "probable aérologie turbulente". Car c'est au moment du franchissement de la crête que la queue de l'hélicoptère a heurté le sol, entraînant la chute de l'appareil.
Le pilote est décrit comme expérimenté. Et le BEA n’a découvert "aucune indication relative à une éventuelle défaillance du moteur ayant pu survenir au cours du vol." L'enquête judiciaire, toujours en cours, devra déterminer les éventuelles responsabilités.