"Elle conteste avoir commandé ce matériel", Julia Simon ressort libre de sa garde à vue pour fraude à la carte bancaire

La biathlète Julia Simon a été placée en garde à vue, ce mardi 24 octobre à Albertville (Savoie), dans le cadre d'une enquête pour escroquerie à la carte bleue. La championne du monde a été visée par deux plaintes, dont une de sa coéquipière en équipe de France, Justine Braisaz-Bouchet. Julia Simon est ressortie libre après deux heures d'audition.

L'enquête pour escroquerie à la carte bancaire qui secoue l'équipe de France féminine de biathlon prend un nouveau tournant. Visée par deux plaintes, dont une déposée par sa coéquipière Justine Braisaz-Bouchet, la Savoyarde Julia Simon a été placée en garde à vue ce mardi 24 octobre. Elle est ressortie libre au terme de son audition.

Comme l'a rapporté une première information du Dauphiné Libéré, la biathlète des Saisies (Savoie) a été entendue ce mardi par les gendarmes de la brigade de recherches d'Albertville. Cette audition rentre dans le cadre d'une enquête pour fraude à la carte bleue. Début juillet, le journal L'Equipe révélait que Julia Simon aurait utilisé une carte bancaire de sa compatriote Justine Braisaz-Bouchet lors d'un stage estival en août 2022 en Norvège. Cette carte aurait été utilisée pour des achats de produits high-tech estimés entre 1 000 et 2 000 euros.

D'autres achats, évalués à seulement quelques dizaines d'euros, auraient été effectués avec une deuxième carte bancaire, celle d'une membre du personnel de l'équipe de France. Deux plaintes avaient alors été déposées en Savoie en décembre 2022 et mai 2023.

Jointe par téléphone, la procureure de la République d'Albertville Anne Gaches s'est refusée à tout commentaire pour le moment.

"Elle conteste"

Ces commandes auraient été effectuées avec le nom de Julia Simon. Elles auraient été livrées à son domicile, "ce qu'elle conteste", affirme son avocat Me Christian Borel ce mercredi : "Elle conteste avoir commandé ce matériel et elle conteste l'avoir reçu chez elle."

"Il va y avoir des investigations sur l'ordinateur et le téléphone de Julia Simon. Et, nous allons avoir des investigations par rapport à la banque, pour savoir dans quelles conditions ces paiements ont été validés", explique son avocat.

"Il y a eu une audition, qui a duré deux heures hier, et qui est la suite de la procédure pénale, puisqu'elle n'avait jamais été entendue jusque-là. Elle a confirmé ses déclarations et conteste donc les faits qui lui sont reprochés", poursuit-il.

Selon lui, des vérifications notamment sur les opérations de sécurité avant un achat sur Internet n'ont pas été réalisées : "Il va y avoir des investigations là-dessus et nous n'avons pas été entendus sur cet aspect puisque ça n'a pas été fait."

Une plainte pour usurpation d'identité

Dans un entretien accordé au Dauphiné Libéré fin août, Julia Simon avait annoncé qu'elle ne reconnaissait "absolument pas les faits".

"Il y a des achats qui ont été faits par carte bleue avec mon nom dessus, mais aujourd'hui, je suis aussi victime de cette situation. Mon nom a été utilisé à mon insu", avait-elle précisé en ajoutant qu'elle avait porté plainte contre X pour usurpation d'identité.

"Le fait d'aller déposer plainte permet de montrer que je suis aussi innocente et que je cherche à trouver la vérité", a-t-elle déclaré. "Elle souhaite reprendre la compétition. C'est une sportive de haut niveau, la saison va recommencer et elle souhaite se concentrer dessus. Elle a une volonté d'apaisement par rapport à tout ça, par rapport à la fédération et à l'équipe", ajoute son avocat ce mercredi.

Cette garde à vue intervient après plusieurs mois de malaise au sein du groupe "élites" de l'équipe de France féminine. Julia Simon s'était entraînée seule pendant une partie de l'intersaison et sortait tout juste de son premier stage avec l'équipe de France. La coupe du monde de biathlon doit reprendre dans tout juste un mois, le 25 novembre prochain, à Östersund en Suède.

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