La marche blanche en hommage aux victimes de l'incendie mortel qui a eu lieu à Courchevel, en Savoie, il y a un an, a débuté vers 13h30 ce dimanche 19 janvier. Une vingtaine de personnes était présente.
"Il n'aura fallu que quelques secondes pour devenir acteur de ce triste événement, tel un cauchemar. Et quel immense vide résonne au fond de nous aujourd'hui !"Ce dimanche 19 janvier, la marche blanche en hommage aux victimes de l'incendie d'un bâtiment hébergeant des saisonniers dans la station de Courchevel, en Savoie, a débuté par les mots d'Alain Corci, père d'une des employés gravement blessée il y a un an.
2 morts, 24 blessés
Une vingtaine de personnes, dont des gilets jaunes, se sont rassemblées devant l'hôtel Isba, en l'honneur des 2 personnes décédées et des 24 autres blessées. Un texte d'André Casella, rescapé des flemmes, a également été lu dans ce "rassemblement silencieux", organisé par le Collectif pour la mémoire des victimes de Courchevel.Après avoir marché dans le centre-ville, le cortège s'est arrêté devant l'hôtel Saint-Joseph, bâtiment historique du groupe Tournier. C'est ce groupe qui employait et logeait les saisonniers au moment des faits.
Le 20 janvier 2019, le feu s'était déclaré au deuxième étage d'un ancien hôtel où logeaient une soixantaine de saisonniers travaillant pour un groupe hôtelier, avant de se propager au troisième étage, où avaient été découverts deux corps, celui d'une femme de 32 ans née à Mayotte et celui d'un homme de 50 ans originaire de Roubaix.
Tous deux étaient employés dans des restaurants de cette station de sports d'hiver huppée. Les autopsies avaient conclu à une mort par asphyxie.
"Un incendiaire et un immeuble insalubre"
"Tout cela par la faute d'un incendiaire [...], d'un immeuble insalubre et en totale insécurité dont le propriétaire multimillionnaire est plus un marchand de sommeil que le dirigeant d'un groupe digne de ce nom", accuse Alain Corci ce dimanche, un an plus tard, près de la plaque en hommage aux victimes apposée devant l'hôtel Isba.Une enquête a été ouverte pour incendie volontaire, dans laquelle un homme a été mis en examen. Une rescapée avait notamment témoigné de conditions de vie "horribles" .
De son côté, la mairie a assuré qu'aucun signalement ne lui avait été fait avant l'incendie et qu'elle a depuis organisé une réunion d'information avec les employeurs. Un courrier leur a également été envoyé pour leur rappeler leurs obligations, selon France Bleu.