Profil du suspect, déroulé de la soirée : ce que l'on sait de l'enquête sur l'incendie mortel de Courchevel

Un homme de 22 ans est entendu par les enquêteurs dans le cadre des investigations sur l'incendie mortel de Courchevel dans lequel deux saisonniers ont perdu la vie. La piste criminelle est "sérieusement examinée". Mais quel serait le mobile du suspect ? Voici ce que l'on sait de l'affaire.

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Déception amoureuse ? Règlement de comptes lié à la drogue ? Les motivations de l'incendiaire présumé qui aurait mis le feu à un bâtiment hébergeant des saisonniers à Courchevel (Savoie) le 20 janvier ne sont pas encore déterminées avec précision. Mais l'étau se resserre autour d'un homme d'une vingtaine d'années qui serait toujours en garde à vue à Chambéry.

Le drame a coûté la vie à deux personnes, en blessant 25 autres dont quatre grièvement dans cette station de sport d'hiver savoyarde. Plus de deux mois après les faits, on fait le point sur nos informations sur cet incendie pour lequel la piste criminelle est toujours "sérieusement examinée".

 

Qui est l'auteur présumé ?


Un suspect de 22 ans résidant à la Grande-Motte serait toujours entendu par les enquêteurs de Chambéry, selon les informations d'Objectif Gard confirmées par plusieurs sources proches de l'enquête. L'homme, arrêté à la frontière franco-espagnole pour une affaire de faux papiers d'identité, est soupçonné d'être à l'origine de cet incendie mortel.
 
Deux pistes seraient pour l'heure examinées par les enquêteurs. La première : celle de la déception amoureuse. Son ex-petite amie, une saisonnière, résidait dans cet ancien hôtel incendié. D'après les informations de RMC, le départ de feu se situerait près de la chambre de cette dernière.

Mais une seconde piste semble se dessiner, nous indiquent plusieurs sources proches du dossier. Le suspect serait connu des services de police pour de multiples délits, notamment le trafic et l'usage de stupéfiants. Haut placé dans un réseau de trafic de cocaïne, il pourrait être à l'origine de cet incendie mortel sur fond de dette liée au trafic de drogue. Une piste qui doit encore être confirmée par les enquêteurs qui se refusent toujours à toute communication.

 

Comment s'est déroulée la soirée ?


Le suspect serait arrivé sur les lieux du drame dans la nuit du 20 au 21 janvier. Dans cette résidence, il aurait eu rendez-vous avec deux saisonniers, membres présumés de son réseau de trafic de cocaïne, chargés de revendre les stupéfiants. Le suspect, qui serait venu équipé d'une arme à feu, venait pour récupérer l'argent du trafic auprès des deux autres dealers, selon nos informations.

C'est là que la situation dégénère : une rixe aurait éclatée entre les trois hommes. Le suspect de 22 ans frappe l'un des dealers d'un coup de crosse à la tête mais se fait ensuite désarmer. Un des deux dealers se retranche alors dans une chambre du deuxième étage du bâtiment avec le revolver. L'une des pistes envisagées par les enquêteurs serait donc que l'homme toujours en garde à vue aurait mis le feu devant cette chambre pour en faire sortir son dealer.
 
L'homme enfermé dans la chambre aurait alors lancé l'arme par la fenêtre avant de s'enfuir. L'ADN de l'auteur présumé a d'ailleurs été retrouvé sur ce revolver. Mais l'incendie n'aurait pas pu être maîtrisé par la suite et s'est étendu à l'ensemble du bâtiment, tuant deux saisonniers. Des faits que le parquet de Chambéry, en charge de l'enquête, n'a pas encore confirmé.

 

Et la suite de l'enquête ?


Outre l'origine de ce drame, un second volet de l'enquête doit déterminer si ce bâtiment était aux normes en matière de sécurité. Ce qui n'était pas le cas, selon plusieurs saisonniers dont Cyrielle Rousseel qui décrit des conditions de vie "horrible".
 
En plus de l'insalubrité des lieux qu'elle nous détaillait fin janvier, la jeune femme affirme qu'"il n'y avait pas d'alarme incendie". Un point qui, s'il est confirmé par l'enquête, pourrait mettre en cause le groupe Tournier qui y logeait ses employés. Le maire de la commune assure quant à lui que le bâtiment était a priori "en bon état". La CGT de la Savoie a toutefois annoncé se porter partie civile dans ce dossier.

 
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