"On a du mal à dormir après ce qu'on a vu" : un mois après les crues torrentielles en Savoie, des habitants toujours sous le choc

Un mois après d'importantes intempéries, la gare SNCF de Notre-Dame-de-Briançon (Savoie) s'apprête à rouvrir ce vendredi 15 décembre. Mais les inondations de mi-novembre ont laissé des traces au sein du village et de sa population.

Le petit ruisseau de La Fougère traversant le hameau de Notre-Dame-de-Briançon (Savoie) est de nouveau méconnaissable ce mardi. Les pluies incessantes et la fonte de la neige en altitude ont fait gonfler le cours d'eau, sorti de son lit. Ce qui n'a pas manqué de rappeler de mauvais souvenirs à plusieurs habitants de la commune.

Il y a un mois, la commune de La Léchère avait déjà été touchée par des crues et d'importantes inondations : "On ne peut pas lutter contre la nature. Ce qu'on a eu, ça ne s'est jamais vu en 130 ans, raconte M'Barek, un artisan du secteur. J'habite juste à côté. À chaque crue, on a du mal à dormir après ce qu'on a vu. Tout nous inquiète maintenant."

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Un mois après d'importants intempéries, la gare SNCF de Notre-Dame-de-Briançon (Savoie) s'apprête à rouvrir ce vendredi 15 décembre. Mais les inondations de mi-novembre ont laissé des traces auprès du village et de sa population. ©FTV

Quelques centaines de mètres plus loin, Catherine observe, de chez elle, le débit de La Fougère. Le 15 novembre dernier, le petit ruisseau était devenu un torrent. Sa maison, le long du cours d'eau, a subi d'importants dégâts. Près de deux mètres de limon, constitué de boue et de pierres, se sont amassés dans son jardin et ont presque recouvert la balançoire destinée à ses enfants.

"Hier soir, on a cru revivre la même chose. Maintenant, on subit. Mais c'est devenu de la colère. On a alerté, mais on n'a pas voulu nous écouter. La mairie a dû agir en urgence (hier)" afin que de nouvelles inondations ne se reproduisent pas, indique la mère de famille.

Depuis près d'un mois, elle ne dort plus chez elle. Tous les soirs, elle quitte son domicile pour passer la nuit ailleurs car sa maison a été déclarée sinistrée. "On sent une aggravation des choses, on est inquiets", indique-t-elle avant de poursuivre : "Vivre à côté d'un cours d'eau, ça n'a jamais été compliqué jusqu'à maintenant. En été, notre maison était un havre de paix avec un cours d'eau tranquille."

Les trains bientôt de retour

Seule éclaircie après ces intempéries : la gare de Notre-Dame-de-Briançon devrait de nouveau être opérationnelle à partir du vendredi 15 décembre. Mi-novembre, la gare avait été inondée à cause de "conditions météorologiques exceptionnelles", selon la SNCF. La circulation des trains avait été interrompue dans les deux sens entre Albertville et Bourg-Saint-Maurice.

"Le ruisseau avait cheminé en gare et avait rejoint le lit de la rivière en détruisant l'intégralité du remblai. On s'était retrouvé avec un trou béant de six mètres de hauteur. Il a fallu le combler, redéposer des panneaux, reconstituer la plateforme et remettre en place les voies", explique Guillaume Barneoud, directeur de la maintenance territoriale pour SNCF Réseau.

Des dizaines d'agents ont été mobilisés sept jours sur sept pendant quatre semaines afin de tout réparer. "C'était un gros chantier", du jamais-vu pour la SNCF à Notre-Dame-de-Briançon, estime Guillaume Barneoud.

Ce mardi, le département de la Savoie était encore placé en vigilance orange aux pluies et inondations, ainsi qu'aux crues. Mais cette fois-ci, les dégâts ont été moindres pour le petit hameau de la Tarentaise.

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