Le petit poney Dartmoor : un grand cœur, des allures élégantes pour charmer le salon de l'agriculture

Gravure de mode, une crème de caractère et pour parachever l’oeuvre, un très bon poney d’école. Le Dartmoor a conquis le cœur de Stéphane Assman, éleveur du Nord et représentant au salon de l'agriculture, de cette race très présente dans le quart Nord Ouest de la France.

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Stéphane Assman est installé dans le Nord. Entre Bailleul et Hazebrouck pour être précis. Il a longtemps été boulanger pâtissier (30 ans exactement). Il est également cavalier dans l’âme depuis plus longtemps. « J’ai concouru en CSO, comme amateur. » Quand Stéphane Assman parle, on sent son engouement. Ses yeux s’éclairent plus encore.
« Je cherchais des poneys pour les enfants. Il y a 6 ans. De taille moyenne, B ou C. Avec un très bon caractère qui puisse leur convenir. Le welsh est très beau aussi. Mais mon choix s’est porté sur le Dartmoor. Un cheval en miniature, avec des allures de cheval… Je suis tombé sous le charme. Et c’est un très bon poney d’école. Les enfants ont grandi et le plus passionné c’est le papa. »

Souvent Bai ou bai brun

C’est vrai que le Dartmoor est une gravure de mode. Originaire du Devon, au sud ouest de l’Angleterre, dans son milieu naturel il vit dans les landes, en semi-liberté. Il toise 1,27 m au maximum. Le plus souvent le poney arbore une robe bai ou bai brun foncé. Rarement alezan. Jamais pie. Sa silhouette est connue. Elle est même intimement liée aux représentations de la noblesse britannique : il est ce poney si typique qui orne les peintures du XVIIIè siècle.



Il est bien difficile de ne pas être séduit. Car au delà de l’esthétisme, ces poneys sont polyvalents.

« Courageux, véloces, sans autres limites que celles qu'on leur donne. Ils ont du coeur. Ils peuvent même porter lourd. Et excellents à l’attelage . Même dans des sols profonds. Ils peuvent donner tout leur jus si on les sollicite et retrouver leur calme aussitôt après. » Et puis le  Dartmoor est un merveilleux compagnon. « Chez nous attelés, les poneys transportent des enfants, sur des distances qui peuvent être longues (35 km sans souci). Des jeunes en situation de handicap aussi. Leur douceur et leur calme sont légendaires. Synonyme de sureté. » 
Bref, « très attachant », le poney de famille par excellence peut être monture de compétition. Avec une vivacité qui le place parmi les meilleurs. 

Ils sont courageux, véloces, sans autres limites que celles qu'on leur donne. Ils ont du coeur.


Ce ne fut pas simple pour ce nordiste de trouver les sujets de ses rêves. « Il y avait encore moins de naissances qu’aujourd’hui. Nous avons néanmoins trouvé 3 juments.» Puis petit à petit l’élevage est venu. Pour cette race aussi aux effectifs restreints, il a fallu faire attention pour la reproduction et éviter la consanguinité.  « Je suis allé chercher un étalon en Angleterre. Mais il sont chauvins les britanniques. Ils ne lâchent pas facilement leur jeunes mâles. J’ai acquis un étalon de plus de 15 ans. »



Très présent dans le grand nord ouest 

Le Nord et le Pas-de-Calais compte 4 éleveurs. Au niveau national moins d'une trentaine. « La Bretagne, le Nord, la Normandie et les Pays de la Loire sont mieux représentés que les autres régions. C’est normal ce sont le régions les plus proches de la Manche, et donc des points d’entrée de ces poneys » souligne S. Tamarin, président de l’Association Française du Poney Dartmoor. Des efforts ont été réalisés pour développer l’implantation des élevages dans le reste de la France. Des progrès sont notés en Charentes, autour de Montpellier et dans l'est, avec l’Alsace et la Lorraine.

 

Il nous fallait améliorer la race.

Cette association a d’ailleurs le souci de ne pas appauvrir les lignées avec l’apport de sang nouveau. C’est la raison pour laquelle elle s’est portée acquéreur de 4 étalons. « Avec une convention de 5 ans. Chaque membre de l'association pouvait faire valoir ses droits pour une saillie gratuite. Nous arrivons à l’issue de la démarche. Les étalons resterons dans les élevages qui les ont accueillis. »

Au sevrage, les pouliches doivent se négocier autour de 1 500 euros. Il faut compter au mois 2 500 euros pour les 3 ans, débourrés et manipulés.



80 naissances par an

Le nombre de naissance par an est stabilisé autour de 80 par an sur le plan national. « Cela reste un petit marché. Dans les familles, quand les juments sont saillies une fois c’est souvent le maximum. Et beaucoup de femelles sont intégrées dans les clubs. Et de fait ne participent pas ou très peu à la reproduction », continuent en choeur S. Tamarin et S. Asseman.


Tous les après-midi, Stéphane présente ses poneys attelés dans la carrière du Hall 7. « A deux jours de la fin, les ponettes sont un peu saturées. Mais elle continuent de donner leur maximum. Dimanche soir elle retrouveront leur environnement. » Et comme il fait tout avec passion, avec sa femme ils ont construit des installations totalement adaptées à la taille des Dartmoor qu’ils adorent. Des mini chevaux on vous a dit. 

Lien vers France Poney et petits chevaux

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