Du 25 au 30 avril se déroule la 10ème semaine européenne de la vaccination. Les institutions de santé se mobilisent pour sensibiliser les citoyens à ce geste de santé publique qui a permis d'éradiquer certaines maladies, pour se protéger et protéger les autres.
La vaccination, geste de santé publique
La vaccination, un geste de prévention qui a sauvé des milliers de vies. Certaines maladies ont pu être éradiquées en France par des campagnes de vaccination, et d'autres ont pu être stoppées.Ce geste de prévention permet de se protéger et de protéger les autres des maladies infectieuses, notamment les personnes les plus fragiles (nouveaux-nés, personnes âgées)
L'Institut National de Prévention et d'Edcuation pour la Santé recommande d'être à jour de ses vaccinations, afin d'être protégé toute sa vie.
Le vaccin, faut-il en avoir peur ?
L'INPES se veut rassurant sur les vaccins :"Les études menées sur les vaccins ne montrent pas de risque plus important de développer une maladie après avoir été vacciné chez les vaccinés que chez les non vaccinés.
Plusieurs centaines de millions de personnes sont vaccinées chaque année en France et dans le monde, sans développer de maladies particulières. Il peut arriver qu’une personne développe une maladie après s’être fait vacciner, mais de très nombreuses études menées dans le monde permettent de mettre en évidence l’absence de lien entre la vaccination et l’apparition d’une maladie grave.
Le vaccin est un médicament. Comme pour tous les médicaments, il peut y avoir des effets indésirables. Les plus fréquents sont une petite fièvre et une douleur au point d’injection. Les effets secondaires graves sont très rares et sont beaucoup plus faibles que ceux que peuvent causer la maladie contre laquelle protège le vaccin.
Cependant, il existe des circonstances où l’on ne peut pas faire certains vaccins : c’est ce qu’on appelle les contre-indications. Votre médecin vérifiera si vous ou votre enfant pouvez ou non être vacciné ou non au moment voulu."
Des vaccins mis en doute
Avant d'être à jour de ses vaccins, il faut déjà être vacciné, et il semblerait que de plus en plus de gens mettent en doute la nécessité des vaccins.Pour mémoire, une famille de l'Yonne a été condamnée en janvier dernier à deux mois de prison avec sursis pour ne pas avoir fait vacciner leurs enfants contre le DT polio.
Ils refusaient que leurs enfants reçoivent le vaccin imposé en France qui protège contre la diphtérie, le tétanos et la polyo et aussi trois autres maladies dont la coqueluche, l'hépatite B et la méningite.
Le vaccin trivalent n'est plus disponible en France.
Les sels d'aluminium contenus dans les vaccins ?
Afin d'améliorer et de stimuler la réponse immunitaire au vaccin, l'injection est composée de sels d'aluminium (utilisés en médecine depuis 1920) comme adjuvants.Ils sont suspectés d'être à l'origine d'une affection grave, la myofasciite à macrophages, chez les personnes dont l'organisme n'éliminerait pas correctement les particules d'aluminium.
Une pétition a été lancée par le cancérologue Henri Joyeux qui demande qu'un vaccin DT polio simple, sans sels d'aluminium soit disponible.
Cette action a déjà recueilli plus d'un million de signatures.
Scandales à répétition autour des vaccins... et perte de confiance
Il y a 3 semaines, on apprenait qu'un laboratoire italien avait révélé des lots de vaccins contre la méningite, contenant des métaux lourds.Les suspicions autour du vaccin contre l'Hépatite B, accusé de provoquer des scléroses en plaques ont aussi alimenté la perte de confiance, alors qu'il avait fallu 17 ans pour qu'en mars 2016, une ordonnance de non-lieu soit prononcée.
Le Gardasil (contre le cancer du col de l'utérus) était soupçonné aussi, la vaccination Rougeole-Oreillons-Rubéole a été incriminée.
Des parents sont hésitants à faire vacciner leurs enfants, faisant pencher la balance entre bénéfices et risques.
Retour de certaines maladies
La rougeole revient, et bien que la vaccination demeure efficace, on parle d'une couverture vaccinale : il faut qu'il y ait suffisemment de personnes vaccinées pour protéger une population.Des mesures de la Ministre de la Santé pour réconcilier les français et la vaccination
En janvier dernier, Marisol Touraine a lancé un grand plan d'action pour que les français soient moins hésitants avec la vaccination.Parmi les mesures envisagées, obliger les laboratoires à fournir des stocks suffisants pour éviter les pénuries, mise en place d'un carnet de vaccination électronique, et aussi une grande consultation citoyenne.
Le but de cette plateforme de consultation : faire évoluter la politique vaccinale en France, et dire si oui ou non il faut garder un vaccin obligatoire.
La France impose ses vaccins
Un des rares pays européens à imposer au moins un vaccin aux enfants. En Allemagne et au Royaume-Uni, dans les pays nordiques, il n'y a pas d'obligation. Les vaccins y sont seulement recommandés, mais le taux de vaccination est supérieur à celui de la France.L'interview de Michel Duong, Responsable du Centre départemental de vaccination 21
Michel Duong, Responsable du Centre départemental de vaccination Côte d'Or, rappelle les enjeux de la vaccination