« Le Chêne de Flagey » de Gustave Courbet a été mis en vente par un collectionneur japonais. Une souscription de 4 millions d’euros a été ouverte, 2 millions ont déjà été réunis. But : le retour au pays.
« Le Chêne de Flagey » (ou « Le Chêne de Vercingétorix ») a été peint en 1864 par Gustave Courbet. Flagey est un petit village situé en Franche-Comté, près d’Ornans, dans lequel le père de l’artiste était propriétaire de terres. La toile, représentant un chêne massif et indéracinable, autoportrait du peintre, a été mise en vente par un collectionneur japonais après plus d’un siècle passé à l’étranger.
Une occasion que ne veut manquer pour rien au monde le musée Courbet. Les moyens qu’a déployés Claude Jeannerot, le Président du Conseil général et Sénateur du Doubs, pour acquérir l’arbre, en sont la preuve.
Pour l’heure, deux millions d’euros sur les quatre que coûte l’œuvre ont été réunis. Le prix, c’est là où le bât blesse.
Un chêne qui vaut son pesant d’or
Pour réunir l’argent, tout le monde est mis à contribution : le Conseil général, le Ministère de la Culture ainsi que la région contribueront chacun à hauteur d’environ 500 000 euros. Chaque citoyen est également invité à faire un don via le site internet du musée. Hier, dans le 19/20 (interview à revoir sur notre blog politique), Claude Jeannerot annonçait avoir rassemblé « pas loin de la moitié de la dotation nécessaire », tout en constatant qu’il y a « encore beaucoup de chemin à faire »… Déductible d’impôt, ce petit effort permettrait de compléter la collection du musée, et par là même de rendre à Gustave Courbet tous les honneurs qui lui sont dus.
Gustave Courbet est né à Ornans, dans le Doubs, en 1819. Célèbre peintre du XIXe siècle, il était amoureux de sa Franche-Comté natale : d’ « Un enterrement à Ornans » à « L'Après-dînée à Ornans » en passant par « Le Chêne de Flagey » nombreux sont les tableaux montrant son attachement aux terres comtoises.
En juillet 2011, le département du Doubs a rouvert le musée, à Ornans, abritant les œuvres du peintre. L’enthousiasme des visiteurs et la persévérance des organisateurs ont fait de cette exposition une réelle réussite. Un succès qui ne peut que croître avec un agrandissement de la collection permanente. Replantons donc le Chêne de Flagey !