Moins 6 centimes maximum par litre. La baisse de prix annoncée hier par le gouvernement plus ou moins appliquée dans les stations de la région.
LesLes prix à la pompe vont baisser de 6 centimes par litre au maximum
Tout dépend des enseignes. En tout cas, les automobilistes franc-comtois sont partagés sur le coup de pouce voulu par le nouveau gouvernement.
Les mesures annoncées hier dureront trois mois. Cela représente une économie d'1,50 € sur un plein de 25 litres.
Une baisse : comment ?
Les mesures annoncées hier dureront trois mois. Cela représente une économie d'1,50 € sur un plein de 25 litres.
Réaction à la pompe à Besançon.
durée de la vidéo : 00h01mn45s
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En Suisse, les gérants de station-services craignent que cette baisse des prix ne fasse chuter leur chiffre d'affaires.\
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©INA
Une baisse : comment ?
- L'Etat diminue la taxe sur les carburants (TICPE) de 3 centimes par litres
- Les pétroliers baissent le prix de 3 centimes, en fonction de leurs possibilités. Ils ne peuvent vendre à perte
Et après ?
- La France et les autres pays du G7 vont appeler les pays producteurs de pétrole à augmenter leur production, afin d'aider à diminuer les cours du brut
- Des mesures plus pérennes sont promises par l'Etat à l'issue de la période des trois mois
n'aurait "aucun impact" sur le pouvoir d'achat. prix à la pompe vont baisser de 6 centimes par litre au maximum
PARIS, 28 août 2012 (AFP) -
Les prix des carburants vont diminuer
de 6 centimes par litre au maximum, dès maintenant et pour trois mois, même si
la baisse sera moindre dans certaines stations, a annoncé mardi le gouvernement
après une réunion avec les industriels, qui partageront la note avec l'Etat.
"Les prix à la pompe baisseront jusqu'à 6 centimes d'euro,
3 centimes pour les pétroliers et 3 centimes pour l'Etat", un montant "extrêmement
substantiel" a annoncé le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici
après avoir reçu les pétroliers à Bercy.
En outre, la France et les autres pays du G7 vont appeler les pays producteurs
de pétrole à augmenter leur production, afin d'aider à diminuer les cours du brut,
a-t-il annoncé dans la soirée sur TF1.
En pratique, la baisse des prix à la pompe, qui durera
trois mois et sera suivie d'un mécanisme "plus pérenne" pour réguler les prix,
variera d'une station-service à l'autre.
L'Etat va baisser la taxe sur les carburants (TICPE) de
3 centimes par litres dès mercredi et ce sera ensuite aux industriels de faire
le reste, en fonction de leurs possibilités, sachant qu'ils ont l'interdiction
de vendre à perte.
Du coup, les détaillants qui pratiquent déjà des marges quasi nulles risquent
de se contenter de répercuter la baisse de taxe de 3 centimes consentie par l'Etat,
sans coup de pouce supplémentaire, à moins d'obtenir des rabais auprès de leurs
fournisseurs de carburant.
"Concrètement, c'est un euro et demi de moins" pour "un plein de 25 litres", a
fait valoir M. Moscovici, après avoir ironisé sur son prédécesseur Christine Lagarde,
qui, confrontée en son temps à la cherté des carburants,
avait suggéré aux automobilistes de prendre leur bicyclette.
Cette baisse "sera applicable dans les 24 heures et donc les prix
à la pompe vont baisser maintenant", a-t-il ajouté, en chiffrant la facture pour
l'Etat à plus de 300 millions d'euros.
Dans les départements et régions" d'outre-mer, le ministre de tutelle Victorin
Lurel a saisi les préfets pour préparer la mise en oeuvre de ce plan.
Quant aux mesures plus pérennes promises pour dans trois mois, pas de précisions
pour l'instant, mais elles pourraient inclure des aides ciblées pour les bas revenus.
"Le gouvernement ne lâchera pas le morceau", "nous souhaitons que cette baisse
soit une baisse durable", a assuré M. Moscovici.
Total a répondu présent en promettant une baisse globale de 5 à 6 centimes dans
son réseau dès mercredi, soit 2 à 3 centimes à sa charge.
Carrefour, qui assure maintenir déjà des prix très bas
depuis le printemps, baissera ses tarifs de 3 à 6 centimes en tout. Et Leclerc,
qui s'était déjà engagé à vendre à prix coûtant en septembre,
diminuera ses prix de 4 à 6 centimes au total. Ces baisses
incluent là aussi la baisse de 3 centimes de la TICPE.
Mais un représentant des stations-service indépendantes, Christian Roux du Conseil
national des professions automobiles, a prévenu que ses adhérents ne pourraient
pas fournir eux-mêmes d'efforts, leurs marges étant déjà exsangues.
"Si nos fournisseurs nous appliquent des baisses nous les appliquerons, pour le
reste, sur nos propres marges, il est hors de question qu'on les baisse car elles
sont déjà très faibles", a-t-il dit.
- "effort partagé" -
Le gouvernement s'était engagé à faire baisser dès cette semaine, avant la rentrée,
les prix du gazole et de l'essence, grâce à un "effort partagé"
avec le secteur. Ce dispositif a été préféré au blocage des prix
qui avait été promis par François Hollande avant son élection, trop compliqué à
mettre en oeuvre.
Sur le terrain politique, la sénatrice UMP Chantal Jouanno s'est insurgée contre
une mesure "financièrement coûteuse, économiquement inefficace et écologiquement
absurde", et le Front national a déploré "une terrible désillusion" pour les Français,
et la trahison d'une promesse de campagne du président.
Saluée comme un pas dans la bonne direction par certaines associations d'automobilistes,
l'annonce a déçu les organisations de consommateurs, qui la jugent trop faible
alors que le gazole a atteint la semaine dernière un nouveau record (près de 1,46
euro le litre), et réclament des mesures à long terme.
La Confédération nationale du logement (CNL) a évoqué une "maigre victoire" pour
le consommateur tandis que la CLCV a jugé la baisse "insuffisante". L'organisation
Familles Rurales avait prévenu dès lundi qu'une baisse inférieure à 10 centimes
n'aurait "aucun impact" sur le pouvoir d'achat.