Jusqu'où la radioactivité pourrait-elle aller en cas d'accident au centre nucléaire de Valduc ? Une soirée-débat était organisée lundi 22 octobre 2012 à Salives, en Côte d'Or.
Environ 70 personnes ont assisté à cette réunion d'information proposée par la Seiva (Structure d’échange et d’information sur Valduc) avec la participation de l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire et du CEA de Valduc.
La commune de Salives accueille les installations de Valduc, un centre du Commissariat à l’Energie Atomique qui est une installation nucléaire de base secrète (INBS). En cas d'accident que peut-il arriver à Valduc ? Comment serai-je prévenu ? Faudra-t-il prendre de l'iode ? Ce sont là quelques uns des thèmes qui ont été abordés. La réunion avait notamment pour objectif de présenter les deux mesures de protection immédiates à prendre en cas d'accident : il s'agit du confinement et de l'évacuation. Les interrogations portaient aussi sur la vie en territoire contaminé.
Après les drames de Fukushima et de Tchernobyl, qui sont encore dans toutes les mémoires, il n'est pas sûr qu'une soirée-débat suffise à lever les inquiétudes de la population. Il y a un an, un exercice de gestion de situation d'urgence avait déjà été organisé pour tester l'organisation prévue en cas de crise radiologique. Il en faut apparemment davantage pour rassurer tout le monde. Notamment ceux qui s'interrogent sur les rejets quotidiens de Tritium dans l'atmosphère. Des rejets qui passent inaperçus mais qui n'en sont pas moins porteurs de risques pour les habitants. Un des participants a suggéré le lancement d'une étude épidémiologique autour de Valduc. Mais, sa suggestion a été jugée trop difficile à mettre en œuvre.