Malgré une récente réunion d'information sur la gestion du risque nucléaire, les associations ne se sentent pas rassurées par les réponses fournies. Elles dénoncent notamment le manque de transparence.
Le collectif "Sortir du nucléaire Côte-d'Or"* n'est pas satisfait. Dans un communiqué de presse il a fait savoir que "derrière le secret défense, on ne peut pas avoir de réponses sur les risques spécifiques liés aux activités du centre". Il aurait aimé avoir des réponses concrètes notamment sur le transport des matières radioactives, sur la gestion et le stockage des déchets.
Concernant le transport de matières radioactives, les associations auraient ainsi aimé connaître les voies empruntées par les véhicules, car aujourd'hui la seule chose qui est connue sur ces trajets c'est qu'ils ne passent pas dans les centres des villes. D'autre part explique le collectif, dire qu'il n'y a pas d'exercice de simulation d'accident nucléaire dans les collèges et que la seuls chose préconisée aujourd'hui c'est le confinement des élèves et des personnels dans les locaux, c'est trop léger. Tout comme ne pas expliquer le rôle réel des pastilles d'iode remis aux populations locales…
Le collectif demande que les citoyens se mobilisent pour obtenir des informations plus complètes sur ces sujets, sur les conséquences sanitaires liées à l'activité du centre de Valduc et sur la mise en place d'une étude épidémiologique. L'idée avancée lundi lors de la réunion a été jugée difficile à mettre en place, même si elle n'a pas été totalement écartée.
La soirée d'information a eu lieu lundi 22 octobre à Salives (Côte-d'Or), commune où est situé le CEA (Commissariat à l'énergie atomique) de Valduc. Elle a rassemblé la SEIVA '(Structure d'échange et d'information sur Valduc), l'IRSN (L'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) et le CEA.
*Le collectif "Sortir du nucléaire" rassemble les membres d'une 15aine d'associations écologistes, politiques ou syndicales.Des déchets radioactifs stockés par erreur au mauvais endroit
Selon un article du quotidien L'Est Eclair mardi 23 octobre, des déchets radiocatifs ont été stockés dans un centre qui n'était pas fait pour cela.
Les faits se sont produits entre 2007 et 2008. 8 huit colis venant du CEA Valduc en Côte-d'Or et contenant des détecteurs de fumée à chambre ionique à l’américium 241 ont été amenés au centre de stockage de Soulaines dans l'Aube. Ces détecteurs renferment de la radioactivité à vie longue pour laquelle aucune solution de stockage n'a été trouvée pour le moment. Après enquête, l’Andra a classé l’incident en événement de niveau 1 sur l’échelle INES qui compte sept paliers, et saisi l’Autorité de sûreté nucléaire.
Ces colis ont été enfermés dans des tonnes de béton. Autrement dit, il n'y aucun problème, explique l'exploitant du centre de Soulaines, tant que le centre est exploité et géré. Mais ensuite?...