Au lendemain de l'accident qui a fait deux morts à l'usine Aperam, toute la ville d'Imphy dans la Nièvre est sous le choc. Des questions subsistent également sur les circonstances de ce drame.
L'émotion est vive à Imphy depuis l'annonce, hier, de la mort de deux ouvriers dans un four de l'aciéries Aperam. L'usine emploie 690 personnes. Elle fait donc vivre bon nombre d'habitants de la commune et des alentours. Tous sont endeuillés après ce drame.Il reste également des questions en suspens sur les raisons techniques de cet accident. Les deux hommes ont succombé à un manque d'oxygène. C'est une procédure incontournable et habituelle de vider ce genre de four de son oxygène en injectant de l'argon, un gaz neutre, quand on fabrique des alliages de métaux. Le problème est désormais de comprendre pourquoi l'argon était toujours présent dans le four hier alors qu'il était à l'arrêt depuis au moins deux jours et qu'il avait été, semble-t-il, ventilé. il aurait dû s'échapper depuis bien longtemps.
Une enquête est en cours pour faire la lumière sur ces circonstances. Le procureur de la République de Nevers a précisé qu'il allait désigner un expert technique le plus rapidement possible. Les corps des deux victimes vont être autopsiés demain.
Le reportage de Cécilia Chaumont et Murielle Rousselin avec les interviews de :
- Patrick Knorreck, salarié d'Aperam
- Jean-Christophe Frontin, directeur d'Aperam
- Jean-Claude Clément, procureur de la République de Nevers